Le monde des hommes est entré dans une phase de bouleversements sans précédent. Tout a changé en quelques décennies, dans nos pouvoirs comme dans nos savoirs. Nos repères ont disparu, les certitudes ont fait long feu, comme les idéologies de tous bords. Il est urgent de mettre de l'ordre dans nos connaissances ; c'est à cette condition seulement que nous pourrons avoir prise sur la société de demain.
Dans ce livre construit sous la forme d'un abécédaire, Albert Jacquard s'efforce de donner aux questions essentielles ; autrui, le bonheur, la liberté, la sagesse, etc... une réponse claire, concise, lucide, qui renouvelle l'interrogation philosophique.
Qu'on la lise de A à Z, ou qu'on la feuillette au gré de la curiosité, cette Petite Philosophie à l'usage des non-philosophes permettra à chacun de mieux comprendre la société et soi-même, de tracer la limite entre ce que nous pouvons savoir et ce que nous ignorerons sans doute toujours.
Albert Jacquard a écrit de nombreux ouvrages sur la science et sur la société, qui sont autant de best-sellers. Il plaide sans relâche en faveur d'une éducation qui mettrait à la portée de tous les acquis du savoir. Ni la science ni la philosophie ne doivent demeurer l'apanage de quelques-uns : c'est sa conviction la plus profonde. Il a publié chez Calmann-Lévy : J'accuse l'économie triomphante (1995) et Le Souci des pauvres (1996).
Huguette Planès est professeur de philosophie au lycée La Pérouse d'Albi. Par ses questions sans complaisance, elle a permis à Albert Jacquard d'aller plus loin dans sa propre réflexion.
Comment rendre la philosophie vivante et accessible à des non-spécialistes ? En s?adressant à Albert Jacquard ! Interrogé par Huguette Planès, professeur de philosophie au lycée d?Albi, Albert Jacquard examine un certain nombre de notions dont quelques-unes appartiennent au programme des classes de terminale ? totalitarisme, rationnel/irrationnel, violence, désir, citoyenneté, par exemple ? et d?autres font partie des questions dont chacun entend parler tous les jours ? bioéthique, écologie, droits des femmes, internet, jeunesse, mondialisation, solidarité, etc.
Avec des mots simples, il nous rend accessibles des univers de pensée qu?on croyait réservés aux spécialistes.
Dans Voici le temps du monde fini, Albert Jacquard propose à ses lecteurs une histoire de la pensée technique et scientifique des origines à nos jours, en faisant observer quels furent les ralentissements, les accélérations aussi, de l'histoire intellectuelle de l'humanité.
Après avoir rappelé combien les révolutions scientifiques ont radicalement modifié nos conceptions du Temps, de la matière, de la Reproduction, du Vivant, l'auteur insiste sur ce qui lui paraît essentiel : rien ne sert d'avoir acquis une maîtrise vertigineuse de notre environnement si tant de science devait conduire à la violence que constituent la faim dans le monde et la guerre planétaire.
Utopiste, et affirmant le droit de l'être, Albert Jacquard se veut plus réaliste que " les politiques " qui – il n'a pas de peine à le démontrer, exemples à l'appui – se trompent bien souvent. Ils oublient, ces hommes politiques, que la Terre a désormais les dimensions d'une petite planète bleue, photographiée de la Lune en 1969 par Armstrong et Aldrin ; que nous vivons tous, désormais, dans un même monde fini, que ce qui touche les uns ne peut que concerner les autres.
Les périls actuels encourus par le genre humain, Albert Jacquard les exprime en une formule : avec des moyens techniques et militaires qui sont ceux d'aujourd'hui, l'humanité continue à penser, donc à agir, en suivant des types de raisonnement qui datent du Moyen Age.
Professeur aux universités de Paris et de Genève, Albert Jacquard est également un des fondateurs de la revue Le Genre humain.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Les mutations profondes des conditions de l'espèce humaine ne font pas la une. Pourtant les changements qu'elles entraînent sont fondamentaux. La mutation combinée de l'effectif démographique et de la conscience de la finitude de la planète terre se frotte ainsi à celle des pouvoirs des hommes « qui sont devenus plus grands que ce que la terre peut supporter » et à qui doit s'imposer une mutation éthique. Les mutations conceptuelles, quant à elles, seront autant d'outils nous permettant « d'avancer dans la direction de la recherche de ce qu'est un être humain ». Albert Jacquard nous propose au cours de cette conférence de réfléchir de toute urgence, ensemble et en terriens, à ce qui nous arrive, femmes et hommes en ce début de 21ème siècle. Il nous invite à plus de lucidité, de responsabilité et de créativité afin de révolutionner nos réflexions et nos pratiques face aux défis collectifs à relever. Nous pourrons alors entrer en résistance et en action à l'heure de proposer l'infini possible des alternatives qui tenteront de replacer l'être humain au coeur des préoccupations premières. Telle est l'utopie raisonnée d'Albert Jacquard. » Claude Colombini-Frémeaux & Cécile Lapérou
L'exploration scientifique de l'univers est, au fond, une interrogation sur l'homme. En témoigne l'intérêt croissant pour les sciences du vivant et les sciences de l'homme.
Mais ce retour aux questions essentielles comporte deux risques majeurs. Le premier est la tentation d'abandonner la rigoureuse discipline intellectuelle qui a permis les spectaculaires succès des sciences "dures". Le second résulte de l'intérêt même, pour chaque homme, de tout ce qui concerne l'homme, mettant à rude épreuve l'exercice de l'esprit critique.
C'est ainsi qu'en ces domaines une vulgarisation biaisée, trop souvent sous couvert de présenter les apports de la science, diffuse les affirmations dogmatiques d'une idéologie. Le développement récent de la "sociobiologie" et sa vulgarisation illustrent bien ces dangers. Que peut-on sérieusement dire aujourd'hui des fondements biologiques du comportement social ? Le déterminisme génétique pèse-t-il inéluctablement sur l'humanité ?
Au terme d'une étude attentive, Albert Jacquard nous montre comment la biologie et la génétique modernes éclairent le paradoxe central de l'homme et sa responsabilité : "Etre homme, c'est vouloir être libre. Or, je connais de l'intérieur ma possible liberté, mais mon intelligence me montre ses limites. Cette liberté, comment la construire, comment la transmettre ?"
Dans cette " mini-encyclopédie " vivante et alerte, le grand généticien Albert Jacquard définit et commente des concepts essentiels de culture générale : la vieillesse, la maternité, l'univers, la nation, la connaissance... Au travers de ces courtes chroniques, l'auteur nous invite à suivre le fil de sa libre pensée et partage les bases de son immense savoir et de sa réflexion profondément humaniste.
C comme Connaissance
Tout jeune, j'ai été fasciné par le jeu de mots dont Paul Claudel a fait le sous-titre de son Art poétique : Traité de la co-naissance. Et j'ai rêvé à cette naissance promise. Oui, connaître c'est naître, mais naître à quoi ? Au monde, à l'univers bien sûr.
Né en 1925, Albert Jacquard est un scientifique de grande renommée, excellent vulgarisateur, humaniste et généticien des populations. Il a écrit de nombreux essais, tous plus ou moins liés aux questions qui touchent l'avenir de l'humanité. Il est notamment l'auteur de Je viens d'où ?, E=CM2, Moi et les autres : initiation à la génétique, disponibles en Points.
Dans cette " mini-encyclopédie " vivante et alerte, le grand généticien Albert Jacquard définit et commente des concepts essentiels de culture générale : la vieillesse, la maternité, l'univers, la nation, la connaissance... Au travers de ces courtes chroniques, l'auteur nous invite à suivre le fil de sa libre pensée et partage les bases de son immense savoir et de sa réflexion profondément humaniste.
C comme Connaissance
Tout jeune, j'ai été fasciné par le jeu de mots dont Paul Claudel a fait le sous-titre de son Art poétique : Traité de la co-naissance. Et j'ai rêvé à cette naissance promise. Oui, connaître c'est naître, mais naître à quoi ? Au monde, à l'univers bien sûr.
Né en 1925, Albert Jacquard est un scientifique de grande renommée, excellent vulgarisateur, humaniste et généticien des populations. Il a écrit de nombreux essais, tous plus ou moins liés aux questions qui touchent l'avenir de l'humanité. Il est notamment l'auteur de Je viens d'où ?, E=CM2, Moi et les autres : initiation à la génétique, disponibles en Points.
Au moment où la question du nucléaire civil devrait occuper une place de choix dans la campagne électorale, elle n'est pas vraiment débattue par les principaux candidats. Or, à celle-ci est étroitement liée la question du nucléaire militaire, qui, loin d'être une réflexion réservée aux stratèges, nous concerne tous. Stéphane Hessel et Albert Jacquard conjuguent leur voix pour lancer un appel au désarmement nucléaire total, en complément d'un état des lieux établi avec l'Observatoire des armements. Parce que l'existence de ces armes menace le destin de l'Humanité. Parce que les arsenaux du monde entier contiennent l'équivalent de 60 000 bombes de la puissance de celle d'Hiroshima. Parce que l'Iran, le Pakistan, Israël et la Corée du Nord détiennent ces armes dans un contexte géopolitique d'une extrême fragilité. Parce que l'avènement de l'ère nucléaire militaire, toute force de dissuasion, tout équilibre de la terreur, sont devenus de tragiques illusions. Parce qu'il n'est pas trop tard, et qu'une prise de conscience et une sensibilisation du public s'imposent.
L'éducation est, pour les sociétés démocratiques, un problème et un enjeu majeurs. S'il est vrai que nulle société ne peut faire l'économie d'une réflexion sur les conditions qui permettront d'assurer la bonne transmission des savoirs et des pratiques sans lesquels elle ne pourrait subsister, il n'en demeure pas moins que le problème de l'éducation paraît singulièrement aigu pour les sociétés démocratiques et modernes qui se doivent d'articuler les exigences de l'éducation aux valeurs de l'individualisme.
On parle communément d'une " crise de l'éducation ", et l'on associe parfois celle-ci à la mise à mal de l'autorité. Autour de ce thème, se livre aujourd'hui un dur combat d'idées sur la pédagogie de l'âge démocratique. De quelle nature est cette crise de l'éducation ? Et quelles solutions pouvons-nous envisager ? Albert Jacquard, Pierre Manent et Alain Renaut en débattent et font émerger, à cette occasion, des clivages qui permettent d'éclairer d'un jour nouveau ces interrogations.
« Je n'ai aucun lien de parenté avec Albert Jacquard. Pourtant, la vie m'a offert cette chance de le rencontrer et de devenir proche de lui. Au fil de ces deux dernières années s'est tissée entre nous une longue conversation intime, faite de mes questions sur le monde et de ses précieuses réponses. Il me semblait que je ne pouvais pas garder pour moi seule la richesse de ces réflexions, qu'elles appartenaient à tous ceux que la pensée d'Albert avait un jour ou l'autre atteints au fond du coeur. Ces mots qu'il avait voulu me confier avant de partir, je suis heureuse de les rassembler dans un livre, les transmettre, les partager pour rendre hommage à un homme singulier qui pour beaucoup d'entre nous restera un guide éclairé. »
Sur sa fin prochaine, sur ses espoirs et ses craintes, sur les relations hommes-femmes, sur sa famille, sur l'amour, Albert Jacquard s'exprime ici comme il ne l'avait jamais fait auparavant. Avec une sérénité et une netteté bouleversantes. C'est comme si, à nouveau, on entendait sa voix et qu'elle nous disait ces mots qui nous manquent depuis qu'il n'est plus là.
Tout les différencie : elle, née de parents algériens dans un quartier défavorisé de la banlieue de Clermont-Ferrand, musulmane et croyante ; lui, issu de la bourgeoisie française bien pensante, polytechnicien et agnostique. Mais ils partagent la conviction que la vie n'a de sens que si on considère autrui comme un frère (ou une soeur...) et qu'on est prêt à « mouiller sa chemise » pour lui. Leurs ennemis à tous deux s'appellent fanatisme, intolérance, esprit de secte. Ils comparent leur trajet dans la vie, leur découverte de l'engagement et, surtout, leur rapport à la religion et à la croyance. Quand un agnostique qui s'interroge sur le sens de la vie et une croyante qui déteste le fondamentalisme font ensemble un bout de chemin, ils se découvrent plus de points communs qu'il n'y paraît.