Entre 1970 et 2020, la France n'a connu ni guerre ni crise majeure : une parenthèse unique dans son histoire.
Pourtant, pendant cette période, les boomers aux commandes du pays l'ont fait passer de la prospérité au déclin. Cette génération égoïste n'a pensé qu'à ses propres intérêts, sans considération pour l'avenir. Et au moment où la démographie se rappelle à nous, le tragique de l'Histoire fait son grand retour. La parenthèse enchantée est désormais fermée, nous voilà au bord du précipice.
François de Closets n'a cessé de condamner dans ses livres à succès la démagogie et la procrastination. À 88 ans, rejoignant l'indignation des jeunes générations, il retrace sans concession la faillite des boomers, qui laissent à la charge de leurs enfants une société du vieillissement submergée par la dette et la dépendance.
Une irresponsabilité reposant sur le dévoiement de l'idée de liberté, passée de celle du « tous ensemble » au service du bien commun à celle du « moi d'abord » au service des égoïsmes individuels. Pour réconcilier les générations, il nous faut de toute urgence refonder une liberté collective.
Face aux immenses enjeux, des solutions existent qui ne ruineront pas le pays, n'accableront pas les plus jeunes, ne conduiront pas à l'abandon des plus âgés. Par des propositions comme le Conseil de prévision, ce livre en apporte, très concrètement, la preuve. Pour que le désastre en cours se transforme en chemin du renouveau.
Au nom de l'égalité, les 54 millions de Français se proclament tous défavorisés et réclament plus d'argent mais aussi plus de droits, d'avantages, de loisirs et de garanties. "Toujours plus !" Au terme d'une enquête sans précédent, François de Closets dresse le nouveau palmarès des inégalités révélant les Français qui jouissent des plus hauts revenus, mais également ceux qui bénéficient de la sécurité de l'emploi, des rentes de situation, des privilèges fiscaux, des positions de monopole, du travail agréable, du temps libre, des protections renforcées, des promotions assurées, des avantages en nature, des statuts confortables et des primes généreuses. Ainsi est mise en évidence l'existence d'une France à l'abri de la crise, une véritable "privilégiature" qui englobe tout à la fois riches héritiers, opulents notaires, gros céréaliers et, plus modestes, les salariés des banques, d'E.D.F. ou des grandes entreprises. A l'opposé de ces puissantes corporations se trouve la France faible et inorganisée, celle des petits patrons, des ouvriers, des travailleurs précaires ou sans emplois. Ahurissant contraste ! Un siècle de progrès social sépare le personnel douillettement installé dans les caisses d'épargne ou au Journal officiel et les travailleurs misérables du nettoyage ou de l'habillement. Preuves à l'appui, chiffres en main, c'est la coupure en deux de notre société qui est ici dénoncée.
Au-delà du simple constat, Toujours plus ! pose les nouvelles règles du jeu entre les Français, celles qu'aucun gouvernement n'a encore eu le courage d'énoncer. En conclusion l'auteur propose une "société à la carte" qui, rejetant les guerres de religion, permettrait à chacun de choisir son destin.
Le compte à rebours est en marche. Si rien ne vient l'interrompre, le Front national arrivera au pouvoir.L'antilepénisme ne suffira pas à l'arrêter. Car nous sommes déjà entrés dans l'après-Le Pen, et le Front national sera beaucoup plus dangereux sans son leader actuel. Alors, regardons les choses en face: la poussée de l'extrême droite n'est que l'expression politique d'une crise générale, pour la contenir il faut s'attaquer aux vrais problèmes de notre société.A la crise sociale d'abord, dont témoigne cruellement ce nouveau prolétariat de chômeurs et d'exclus toujours plus sensibles à la démagogie de l'extrémisme, à la crise financière aussi, entretenue par un déficit budgétaire qui oscille entre 15 et 20% d'une année sur l'autre, à la crise de l'immigration enfin, empoisonnée par les jeux pervers de la politique. Autant de rouages qui font tourner la machine infernale.La France est-elle victime du nouveau capitalisme mondial? Je ne le crois pas. Elle est mieux armée qu'aucun autre pays pour y résister, il ne tient qu'à elle de s'en protéger et d'en profiter tout à la fois.Notre malheur, c'est ce "modèle français" qui cache sous de beaux principes l'égoïsme, le conservatisme, l'impuissance et la plus brutale injustice.Le compte à rebours n'est pas une fatalité. A tout moment les Français peuvent se ressaisir et l'arrêter. Pour éviter l'intolérable, j'ai choisi de dire les vérités qui déplaisent. Voici comment nous pourrions parer au pire, et même gagner le meilleur.François de Closets
Ce « quitte ou double » porte un nom : Marine Le Pen. « Quitte » : ce serait l'arrivée au pouvoir du populisme nationaliste, « double » : le sursaut du redressement. François de Closets nous montre pourquoi et comment les Français vont se retrouver face à cette alternative. Bulletin de vote en main.
La France du « quitte ou double » nous fait découvrir des millions de Français, abandonnés par l'État, qui pourraient rejoindre le Front national. De nouveaux électeurs qui ne suffiront pas à lui donner la majorité. En revanche, un peuple traumatisé par un choc financier peut basculer vers les extrêmes. En Grèce ce fut à gauche, en France ce serait à droite. Or notre pays ne peut plus éviter une telle crise. En l'absence de vraies réformes, les baisses du pétrole, de l'euro et des taux d'intérêt, les milliards de la BCE n'apporteront qu'un répit. L'incapacité de redresser nos finances nous conduira fatalement à la cessation de paiement, c'est-à-dire à la mise sous tutelle financière de notre pays. Face à l'angoisse et à la colère des Français, le pire aura toutes ses chances. Le meilleur aussi.
Ce sera l'occasion unique de rompre avec les mensonges. En finir avec la diabolisation du FN qui lui a tant profité. Cesser de nier le problème de l'islam en France et imposer partout la laïcité. Réhabiliter la patrie, la fierté nationale, avec les marcheurs du 11 janvier. Cesser d'opposer des politiques de droite et de gauche qui sont les mêmes. Dire enfin que nous faisons depuis quarante ans de la relance sans aucun résultat et que nous n'avons toujours pas commencé l'austérité. Et, surtout, faire sauter les oligopoles bureaucratiques, corporatistes, politiques et syndicaux qui étouffent le pays. Au rendez-vous du destin, il nous faudra quitter tout espoir ou redoubler d'efforts.
François de Closets journaliste et écrivain, est l'auteur d'une vingtaine d'ouvrages. Ses derniers livres, L'Échéance : Français, vous n'avez encore rien vu (coécrit avec Irène Inchauspé, 2011) et Maintenant ou jamais (2013), ont remporté un grand succès.
Depuis deux mille cinq cents ans, il s'est toujours trouvé des hommes pour braver les interdits, penser ce qui ne se pensait pas, dire ce qui ne se disait pas. Certains ont laissé leur nom dans l'histoire : Socrate, François d'Assise, Érasme, Montaigne, Luther ; la plupart - Pierre Valdo, Sébastien Castellion, Michel Servet, Étienne Dolet, les hérétiques, et tant d'autres - ont disparu de notre mémoire. La révolte de ces hommes hors du commun fut impuissante face à l'ordre établi.
François de Closets fait revivre cette histoire méconnue de la liberté qui se révèle tout aussi haletante, tragique, exaltante que celle des batailles, des vainqueurs et des sacres. Elle s'ouvre et se ferme sur le procès de deux philosophes qui préférèrent mourir plutôt que de renier leur pensée : Socrate a bu la ciguë en 399 avant notre ère ; Giordano Bruno est mort sur le bûcher en 1600. Le premier est célèbre, le second oublié. Il prend dans cette fresque toute sa place. Au terme d'un procès de huit années devant l'Inquisition, ce penseur impénitent doit renier ses écrits pour avoir la vie sauve. Il refuse et périt brûlé vif. De tels actes d'héroïsme ne sont pas rares dans cette saga de la liberté.
Cette histoire montre que notre individualisme est très éloigné de l'idéal pour lequel ces hommes et ces femmes se sont battus, que la liberté n'existe pas « en soi » mais « en situation », et que les peuples aspirent à la sécurité culturelle plus qu'à la liberté individuelle. Autant d'enseignements précieux pour réinventer notre art de vivre ensemble, pour réconcilier la liberté de chacun et la solidarité de tous.
François de Closets, journaliste et écrivain, est l'auteur d'une vingtaine d'ouvrages. Ses derniers livres, L'Échéance : Français, vous n'avez encore rien vu (coécrit avec Irène Inchauspé ; Fayard, 2011), Maintenant ou jamais (Fayard, 2013) et La France à quitte ou double (Fayard, 2015) ont rencontré un grand succès.
Le chômage, la précarité, les dettes à rembourser, les retraites à payer, les soins à assurer, c?est l?héritage que les baby-boomers transmettent à leurs enfants. Après avoir reçu en partage une France prospère et championne de la croissance, notre génération laisse une France défaite. Comment en est-on arrivé là ?
Vingt-cinq ans après l?extraordinaire succès de Toujours plus !, l?enquête qui avait révélé à une France stupéfaite l?ampleur des inégalités générées par notre modèle social, François de Closets a refait l?enquête. En explorant les privilégiatures de la France protégée, et la misère de la France exposée.
L?écart est devenu effarant entre les gagnants et les perdants. Les premiers ont prospéré à l?abri de la crise, les seconds sont pris dans la tourmente de l?insécurité mondiale. Plus grave : les privilèges des uns ne sont maintenus qu?au détriment de la sécurité des autres. Et d?abord celle de la jeunesse, ce nouveau prolétariat.
Cette analyse implacable, nourrie d?informations foisonnantes, fera grincer bien des dents, et notamment du côté des grands patrons salariés, premiers bénéficiaires des nouvelles privilégiatures. Mais elle apportera aussi un souffle d?espoir à tous ceux qui, au-delà des guerres idéologiques, veulent se mettre au travail pour rendre à nos enfants l?avenir qu?on leur a volé.
Pourquoi avons-nous construit trop de bombes atomiques et pas assez de logements, trop de centrales nucléaires et pas assez d' universités? Pourquoi nous sommes-nous laissé prendre au piège du second choc pétrolier? Pourquoi ces 100000 morts sur les routes que l'on aurait pu éviter, ces 1100 milliards de dettes injustifiables légués à nos enfants? Pourquoi les Français ne peuvent-ils pas choisir leur fin de vie? Pourquoi cette impossibilité de moderniser notre société?
Si nous en sommes arrivés là, c'est parce que la démocratie française est paralysée par l'incompréhension, la méfiance régnant entre le peuple et les élites. Ce divorce entretient les querelles stériles, favorise les fausses solutions, s'oppose aux réformes nécessaires. Il trouve ses racines dans les erreurs d'analyse, le manque de transparence et de concertation, l'abus de l'idéologie de nos élites. Mais aussi dans l'absence d'engagement et la protestation systématique qui sont devenues l'apanage des Français.
Pour comprendre le divorce français, François de Closets a mis au jour des dossiers sensibles, refait les enquêtes, parcouru à nouveau le chemin suivi par la France depuis cinquante ans. Et les histoires qu'il a reconstituées sont ahurissantes, passionnantes et inattendues.
Un livre choc et salutaire: le divorce entre le peuple et les élites n'a que trop duré. Quand il est impossible de se séparer, il faut savoir se réconcilier.
François de Closets est journaliste et écrivain. Il est l'auteur d'une vingtaine de livres dont Toujours plus! (1982), Le Compte à rebours (1998), La Dernière Liberté (2001), Ne dites pas à Dieu ce qu'il doit faire (2004) et Plus encore! (2006).
Graphisme: Les Inventeurs du Réel - 01/2008
Photogravure MCP