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Georges Bataille
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"L'Histoire de l'oeil" sans doute le premier livre de Georges Bataille, a été publié en 1928 sous le nom de Lord Auch. Le "Plan d'une suite de l'histoire de l'oeil" a paru pour la première fois dans l'édition de 1967.
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La vieillesse renouvelle la terreur à l'infini. Elle ramène l'être sans finir au commencement. Le commencement qu'au bord de la tombe j'entrevois est le porc qu'en moi la mort ni l'insulte ne peuvent tuer. La terreur au bord de la tombe est divine et je m'enfonce dans la terreur dont je suis l'enfant.
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Le verbe vivre n'est pas tellement bien vu puisque les mots viveur et faire la vie sont péjoratifs. Si l'on veut être moral, il vaut mieux éviter tout ce qui est vif, car choisir la vie au lieu de se contenter de rester en vie n'est que débauche et gaspillage. A son niveau le plus simple, le Bleu du ciel inverse cette morale prudente en décrivant un personnage qui se dépense jusqu'à toucher la mort à force de beuveries, de nuits blanches et de coucheries. Cette dépense, volontaire et systématique, est une méthode qui transforme la perdition en connaissance et découvre le ciel dans le bas. Face à la mort, et sachant que rien ne lui échappe, il ne saurait être sérieusement question de " salut ", aussi la volonté de se perdre est-elle la seule éclairante _ la seule d'où puisse surgir une nouvelle souveraineté. Le Bleu du ciel en décrit l'apprentissage en dénudant au fond de chacun de nous cette fente, qui est la présence toujours latente de notre propre mort. Et ce qui apparaît à travers la fente, c'est le bleu d'un ciel dont la profondeur " impossible " nous appelle et nous refuse aussi vertigineusement que notre vie appelle et refuse sa mort.
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L'Histoire de l'érotisme devait être la suite de La part maudite. Essai d'économie générale. Georges Bataille avait un grand projet : élaborer, à partir d'une critique de l'utile, une économie générale qui désaliène l'homme rivé au travail et lui restitue sa "part maudite" - la consumation, libre, gratuite.
"Je me sens très seul à chercher, dans l'expérience du passé, non les principes mis en avant, mais les lois ignorées qui menèrent le monde et dont la méconnaissance nous laisse engagés sur les voies de notre malheur." Il fait l'hypothèse d'un temps originaire où le monde se serait donné à l'homme dans un pur rapport d'immanence et d'immédiateté. Le monde était alors l'intime de l'homme, dans un rapport d'excès, de passion : "Le monde intime s'oppose au monde réel comme la démesure à la mesure, la folie à la raison, l'ivresse à la lucidité."
Désormais, dans le monde transcendant - ce monde où l'homme rivé au travail s'invente des fins à atteindre hors de lui et dans l'avenir -, l'érotisme permet de redécouvrir la possibilité de dépenses d'énergie sans cette utilité immédiate qui nous asservit. L'érotisme enfièvre, dépense, gaspille. Puisque sur lui seul l'avenir n'a pas de prise, il est "la voie la plus puissante pour entrer dans l'instant". -
LORSQUE Edouard retomba mort, un vide se fit en elle, un long frisson la parcourut, qui l'éleva comme un ange.
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Le Procès de Gilles de Rais
Georges Bataille
- Fayard/Pauvert
- Fonds Pauvert
- 3 Janvier 1977
- 9782720216244
Georges Bataille n'a pas songé à blanchir Gilles de Rais. Il l'aimait noir, abominable, fastueux et sot. Monstrueux? Oui, mais en cela, justement, proche.
Pierre Descargues, La Tribune de Lausanne
Le monstre véritable, c'est donc ce temps même: un monde, une société, une classe. Cet élargissement du procès et de l'acte d'accusation, les analyses socio-psychologiques qu'il comporte, forment la partie la plus neuve de l'étude, et celle qui provoquera le plus de remous.
Yves Florenne, Le Monde
(...) L'intérêt, la fascination, le trouble que cette grande figure noire, la plus noire peut-être de l'Occident, suscite aujourd'hui même...
Alain Jouffroy, L'Express
Mystifié plus que mystique et chrétien comme un soudard qui veut partir pour Jérusalem après avoir massacré gaiement, tel apparaît Gilles de Rais d'après les documents du temps.
José Cabanis, Le Figaro -
Imprimé en 1941, puis en 1945, à un très petit nombre d'exemplaires, Madame Edwarda a été édité pour la première fois en librairie en 1956, sous le pseudonyme de Pierre Angélique. Seule la préface était signée de Georges Bataille. C'est en 1967 que Madame Edwarda a reçu définitivement le nom de son véritable auteur.
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...fête à laquelle je m'iinvite seul, où je casse à n'en plus pouvir le lien qui me lie aux autres. Je ne tolère aucune infidélité à ce lien....
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Analyse de l'oeuvre : Ma mère (résumé et fiche de lecture plébiscités par les enseignants sur fichedelecture.fr)
Georges Bataille
- Comprendre la littérature
- 16 Juillet 2019
- 9782759303014
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Change numérique
David Antin, John Ashbery, Roland Barthes, Georges Bataille, Julien Blaine, Mel Bochner, Andre Breton, William Burroughs
- Les presses du réel
- 2 Novembre 2017
- 9782840667704
L'édition numérique de la revue d'avant-garde Change dans un fichier PDF (fac-similé) de 8482 pages permettant une recherche par terme au sein des 42 numéros.
Construit autour d'un groupe initial constitué de Jean Pierre Faye, Maurice Roche et Jacques Roubaud, le collectif Change aura compté parmi ses membres réguliers Philippe Boyer, Yves Buin, Jean-Claude Montel, Jean Paris, Léon Robel et Mitsou Ronat, et n'aura eu de cesse d'élargir le cercle pour ouvrir le dialogue avec d'autres revues du monde entier dans un « set international ».
Parce que « la langue, en se changeant, change les choses », le projet est de faire voir ce change - le battement de l'entrelangues. Et d'ouvrir un champ exploratoire sans bornes où se côtoient poésie et mathématique, roman et linguistique, théorie littéraire et recherche psychiatrique, critique générative et rire rabelaisien. On peut ainsi lire un numéro sur le montage placé sous le signe d'Eisenstein, un autre consacré à la poésie orale en collaboration avec Polyphonix, des analyses sur l'oppression politique, Mel Bochner sur Malevitch, Roubaud sur le Shinkokinshu, deux numéros consacrés à la théorie de la traduction, une réflexion sur l'avant-garde, trois livres de Jack Spicer, des traductions des formalistes russes, ou encore, suivre la réception française de Chomsky.
Change numérique permet aujourd'hui à la fois de redécouvrir des textes devenus introuvables, et de suivre le dialogue entre les contributions dans le contexte de leur première parution pour voir comment la littérature et la pensée se trament.
« Cette - indispensable - édition numérique, où chaque page de chacun des 41 numéros parus, plus le hors-série Polyphonix (dernier numéro, paru en 1983, à l'occasion de l'édition 5 de cette manifestation créée par Jean-Jacques Lebel) a été scannée, nous donne non seulement accès à l'intégralité de la revue, mais y apporte une circulation nouvelle, permettant de visionner double page par double page (comme un diaporama), page par page via la table des matières (barre latérale) ou via un tableau (avec des liens) reprenant les couvertures des 41 numéros. Mais l'on peut aussi utiliser la fonction de moteur de recherche pour aller directement vers certaines pages (31 pages proposées si l'on fait une recherche sur le terme Jack Spicer ; 186 pages sur le terme cinéma...). Chaque (re-)lecteur de Change numérisé pouvant alors devenir monteur au sein de ce corpus extrêmement riche. »
Nicolas Tardy, Cahier Critique de Poésie