Les crises se multiplient : environnementale, sanitaire, politique, sociétale/sociale... Comment faire face à ces crises si nous nous acharnons à exalter le modèle économique du « toujours plus » qui tend à les alimenter ? Les signaux sont de plus en plus clairs : la croissance illimitée n'est pas viable à long terme et le progrès technique seul ne sauvera pas la planète. La décroissance dans ses multiples modalités et échelles ouvre la voie à l'imagination et la mise en place d'alternatives à un productivisme exacerbé - de nouveaux regards sur le monde et des manières repensées de l'habiter de façon soutenable, écologiquement et socialement.
Inter 141 invite à aborder la décroissance comme paradigme d'une possible sortie de crise planétaire, voie s'extirpant d'une marchandisation universelle et délétère du monde. Il s'agit d'explorer ici des hypothèses et des expérimentations pouvant faire vivre la décroissance ; des manières d'être et de faire, de nouveaux modes d'organisation, des territoires inédits de mise en oeuvre, de nouvelles qualités à souligner, des trajectoires esthétiques et expérientielles à découvrir et à activer...
Ce printemps, la revue Inter propose un dossier sur les pratiques actuelles du silence, du son et de l'oralité. Pour reprendre la formule consacrée à 4'33" de John Cage, il est espéré que le dossier fera grand bruit et n'entretiendra pas, en tous les cas, un dialogue de sourds à propos des pratiques étudiées. Ce numéro vous convie donc à l'observation de silences, de paroles, de vociférations, de bruits, de vacarmes assourdissants, de sons ultra-inouïs. Ont collaborés à cette édition Magali Babin, Nathalie Côté, Silvio De Gracia, Jacques Donguy, Guillaume Dufour Morin, Julie Faubert, Bartolomé Ferrando, Giovanni Fontana, Philippe Franck, Caroline Gagné, Christophe Havard, Michaël La Chance, Hélène Matte, Barbara Meazzi, Martin Nadeau, Raphaël Ouellet, Mathieu Parent, Benoît Plante, Marianne Simon-Oikawa, Sandro Sproccati et Alexandre St-Onge.
Avec ce numéro, la revue Inter a voulu comprendre la démarche d'artistes qui ont renoncé à l'art. Ils ont voulu jeter un éclairage sur les artistes aux productions absentes ou discrètes, qui ont préféré les milieux parallèles aux officines officielles, qui ont choisi d'oeuvrer dans le quotidien ou qui privilégient l'anonymat. Ils renoncent à se faire une place dans le milieu culturel, pour favoriser une visée spirituelle ou politique, ou encore pour entreprendre une démarche strictement personnelle. Certains artistes ont fait du renoncement une stratégie de résistance. Il n'y aurait que le fiasco qui saurait résister au système. Il n'y aurait que l'anonymat qui rende possible une liberté. Certains renoncent à l'art pour se convertir à l'activisme, alors que d'autres abandonnent le militantisme pour des préoccupations esthétiques. Finalement, il y a aussi les artistes qui ne renoncent pas à l'art, mais dont la vie est marquée par des renoncements importants : la solitude, les enfants, les temps libres, les deuils, la santé, etc. (source : Inter)
Quel rôle joue aujourd'hui la déclaration de positions esthétiques et politiques ? Qu'est devenue la pratique du manifeste au XXIe siècle ? Il s'agit dans le numéro d'automne de la revue Inter d'interroger le manifeste comme forme d'expression qui investit le langage en tant qu'arme de changement, qui n'a pas perdu confiance dans la force d'intervention des mots. Il y a dans le manifeste l'espoir que nous serons entendus, qu'une prise de position saura altérer l'histoire. C'est un texte, une capsule vidéo, un geste public posé par un collectif, un nous qui fait de cette prise de position un moment décisif : dorénavant nous ne pourrons plus dire que..., nous ne pourrons plus prétendre que..., nous ne pourrons pas faire comme si... Le manifeste constitue une charnière entre l'avant et l'après : il signifie une rupture avec le statu quo, l'émergence d'une masse critique ; il nous exhorte à nous mobiliser, constitue un guide pour affronter le changement, en expose le programme. (source : Inter)
Le visage est-il encore la vérité de la personne, la mise à nu de son être ? Dans ce numéro de la revue Inter, art actuel, nous examinons le statut du visage dans une société de l'image, comment le visage peut devenir un outil de subversion et le canevas d'un nouveau scandale. Le visage est le champ de bataille du vrai et du faux, du réel et du virtuel, de l'ancien et du nouveau. Chaque visage est unique et pourtant la contemplation du visage de l'autre aurait pour effet de révéler notre humanité commune (Lévinas). L'art d'aujourd'hui accorde-t-il un même traitement au visage comme manifestation de notre expérience de vie, de notre singularité et de notre caractère ? Est-ce encore le cas à l'époque de la reconnaissance faciale numérique par les États policiers, ou de l'obligation du masque en situation de pandémie ? (source : Inter)
Cet hiver, Inter revient, 10 ans plus tard, avec un nouveau numéro sur l'art et les biotechnologies. Avec « Technocorps et cybermilieux », la revue livre un nouveau bilan et prend acte des enjeux actuels concernant la possibilité de fabriquer - bientôt industriellement - une vie artificielle, de provoquer une réingénierie du vivant. Les dix dernières années ont vu apparaître de nouvelles formes d'incorporation dans les réseaux, les prothèses et les hybridations. Les altérations de tout genre (psychotropes, implants, prothèses, extensions, etc.) révèlent de nouvelles possibilités physiologiques et mentales. Quelles sont les nouvelles figures du corps à une époque où l'humanité semble confrontée à l'alternative de la mutation ou de l'extinction ? Dans ce dossier, lisez des textes d'ORLAN, de Stelarc, et sur le Télescope intérieur d'Eduardo Kac. Découvrez des créations audacieuses et réfléchissez sur le devenir-cyborg, l'horizontalisation du monde, sur l'Anthropocène et le transinteractif.
Quand est-ce que cela commence, une oeuvre? Quand on en a l'idée, l'intuition? Lorsqu'un spectateur pose un oeil sur elle? Quand on lui donne une forme, ne serait-ce qu'embryonnaire? Parfois, on se rend compte qu'il faut aller loin en amont pour trouver le tout premier mot de l'histoire, que l'oeuvre avait en quelque sorte débuté bien avant d'être mise en chantier. Chaque personne le moindrement sensible au processus de création et à ses aléas sait bien qu'avant l'accouchement de l'oeuvre, il y a une gestation, des étapes. Vous verrez dans ce numéro d'Inter autant d'échographies, de croquis, de canevas, de fantasmes, pour la plupart réalisés. Ou peut-être, plus justement: des préliminaires d'oeuvres...
L'Aïd-el-kébir ou Grande fête, nommée aussi Aïd-el-adha ou Fête du sacrifice, est une fête religieuse célébrée chaque année par la majorité des musulmans. Cette fête implique une pratique rituelle qui se traduit en France par une augmentation importante de l'abattage d'ovins sur une période d'un à trois jours. L'organisation et l'encadrement de l'abattage constituent donc un véritable défi logistique pour l'ensemble des acteurs concernés : associations musulmanes, professionnels de l'élevage et de l'abattage, collectivités territoriales, État,... Ce guide se propose donc de porter à la connaissance de tous les différentes modalités d'organisation et les bonnes pratiques nécessaires au déroulement de l'Aïd-el-kébir, une fête qui se situe à la croisée de la liberté qui garantit la liberté de culte, et des règles sanitaires, environnementales et de protection animale.
Age of Productivity offers a look at how the low productivity in Latin America and the Caribbean is preventing the region from catching up with the developed world. The authors look beyond the traditional macro explanations and dig all the way down to the industry and firm level to uncover the causes.
La valeur de ce livre est sa totale authenticité. Il ne vise qu'à restituer ce qui a été vécu, par ceux qui l'ont vécu. Il donne un témoignage probablement unique sur la vie de ces camps d'internement français, très peu connus à l'époque, totalement oubliés aujourd'hui, et qui furent une antichambre des trop célèbres chambres à gaz nazies. Il fait revivre l'angoisse des évasions, des passages de frontières. Puisse-t-il dire à la génération nouvelle où mène le mépris de l'homme ! Clandestins, ils l'ont été, ceux qui ont dû perdre leur identité et leur visage pour franchir les barbelés des frontières et tenter de survivre. Clandestins aussi ceux de la Cimade qui ont joué avec eux ce jeu de la vie et de la mort, en partie inconscients du risque alors couru. Clandestins de Dieu, puisque dans cette aventure de solidarité dans la souffrance c'est la marche du peuple de Dieu à travers l'histoire que nous discernons. Ce livre ne dit pas tout. Quelques équipiers, quelques pasteurs seulement ont écrit. D'autres ont gardé le silence, qui en ont fait autant. Ils sont associés à ces pages. Spontanément surgi des circonstances dramatiques et imprévues de la guerre, dans le milieu des Mouvements de Jeunesse protestants, ce petit Comité Inter Mouvements auprès des Évacués va devenir la Cimade. Elle est aujourd'hui connue de beaucoup d'amis. Ces pages aideront à comprendre le sigle mystérieux de C.I.M.A.D.E. qu'a gardé l'actuel Service oecuménique d'Entraide. Il se veut une présence oecuménique de chrétiens dans des situations qui demandent une intervention et une action. En référence au Christ serviteur, il est un service de ceux qui souffrent, et un partage de leur détresse. quelles que soient leurs nationalités, leurs races, leurs positions politiques ou religieuses. Un travail en équipe, l'équipe étant le signe d'une communauté chrétienne ouverte et fraternelle. C'est pourquoi l'on retrouvera la Cimade engagée dès la fin de la guerre 39-45 dans les villes sinistrées du Nord et de l'Alsace, à Berlin dans un travail de réconciliation de la jeunesse française et allemande, à Paris dans l'accueil des réfugiés. On le retrouvera ensuite en Afrique, à Dakar ; en Algérie, avant et après l'Indépendance. On la trouve aujourd'hui parmi les nouvelles catégories de réfugiés et de travailleurs migrants, de toutes origines, dans les bidonvilles autour des grands centres. On la retrouve également dans la lutte contre la faim et le sous-développement.
Development Connections takes stock of recent advances in what is broadly known as Information and Communication Technologies (ICTs). The authors seek to discover how information and telecommunication technologies affect both the public and private sectors in Latin America and how they can optimize ICT returns to society.
Interest in learning how to make the most of the potential developmental benefits of remittance flows has grown worldwide. Financing the Family adds to that body of knowledge with a summary of recent research that emphasizes experimental approaches, focuses on Central America, and analyzes the impact of the recent financial crisis.
Productive transformation requires seizing the opportunities available and opening new ones in a competitive world. Rethinking Productive Development examines the market failures impeding transformation and the government failures that may make the policy remedies worse than the market illness. To address market failures, the authors propose a simple conceptual framework based on the scope and nature of the policy approach. They then systematically analyze country policies through this lens in key areas such as innovation, new firms, financing, human capital, and internationalization to show the power of this way of thinking. Still, the book warns that policymakers cannot be sure what the right policy interventions are and must set up a process to discover them that calls for public-private collaboration. Recognizing that the risk of capture needs to be checked and that even the best policies will fail without the technical, organizational, and political capacity to implement them, the book concludes with ideas on how to design institutions fostering the right incentives and how to grow public sector capabilities over time.
Latin American and Caribbean countries are the most urban in the developing world and have very high home ownership rates. However, many of the region's inhabitants are still poorly housed. This book examines three key contributing issues: high housing prices relative to family income, lack of access to mortgage credit, and high land prices.
This volume uses the study of firm dynamics to investigate the factors preventing faster productivity growth in Latin America and the Caribbean, pushing past the limits of traditional macroeconomic analyses. Each chapter is dedicated to an examination of a different factor affecting firm productivity - innovation, ICT usage, on-the-job-training, firm age, access to credit, and international linkages - highlighting the differences in firm characteristics, behaviors, and strategies. By showcasing this remarkable heterogeneity, this collection challenges regional policymakers to look beyond one-size-fits-all solutions and create balanced policy mixes tailored to distinct firm needs.
This book is open access under a CC BY-NC-ND 3.0 IGO license.
Why should people - and economies - save? This book on the savings problem in Latin America and the Caribbean suggests that, while saving to survive the bad times is important, saving to thrive in the good times is what really counts. People must save to invest in health and education, live productive and fulfilling lives, and make the most of their retirement years. Firms must save to grow their enterprises, employ more workers in better jobs, and produce quality goods. Governments must save to build the infrastructure required by a productive economy, provide quality services to their citizens, and assure their senior citizens a dignified, worry-free retirement. In short, countries must save not for the proverbial rainy day, but for a sunny day - a time when everyone can bask in the benefits of growth, prosperity, and well-being.
This book is open access under a CC BY-NC-ND 3.0 IGO license.
This book is open access under a CC BY-NC-ND 3.0 IGO license.
The Early Years analyzes the development of Latin American and Caribbean children and makes a compelling case for government intervention in what is instinctively a family affair. Spending on effective programs for young children is an investment that, if done well, will have very high returns, while failure to implement such programs will lower the returns on the hefty investments being made in primary, secondary, and higher education. Policies for young children belong at the core of a country's development agenda, alongside policies to develop infrastructure and strengthen institutions. However, if the services provided (or funded) by governments are to benefit children, they must be substantially better than what is currently being delivered in the region. This book offers suggestions for improving public policy in this critical area.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Construire un lieu de culte est un acte qui inscrit la présence de ce culte dans l'espace public et au sein de la société. Il requiert de bien connaître le droit applicable et l'environnement institutionnel. Ce guide pédagogique a vocation à accompagner les associations porteuses de projets et leurs différents interlocuteurs, afin de réunir les conditions favorables à l'édification des lieux de culte. Deux thématiques complémentaires sont développées :
- la gestion administrative, financière, comptable et fiscale d'une association "loi de 1901" ou d'une association cultuelle " loi de 1905
- le parcours de construction de l'édifice : achat du terrain ou conclusion d'un bail emphytéotique administratif (BEA) avec une collectivité territoriale, respect des règles d'urbanisme (plan local d'urbanisme, qualité architecturale urbaine et paysagère des édifices culturels, permis de construire, normes applicables aux établissements recevant du public), aides publiques au financement.