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« Je suis la preuve vivante que les héritiers ne sont pas toujours à la hauteur. »Louise hérite d'une des plus mythiques maisons de Saint-Tropez. Acquise il y a près d'un siècle par sa famille, cette bâtisse sur la mer est devenue un bien hors de prix. Si hors de prix que l'héroïne doit renoncer à ce lieu cher de son enfance.Comment garder ses rêves inscrits à même la peau que le sel de la mer aura transformés en peines, en sourires et en larmes ? Faut-il payer la double peine : la perte et la honte sociale de ne pas être en mesure d'en sauver les murs ? La honte de tous ceux qui un jour se révèlent incapables de prendre la suite.Est-ce que nous nous confondons avec nos souvenirs ?Louise a joué, aimé, nagé, pris le soleil tout autour de ce lieu où la mémoire s'engouffre soudain comme le ressac de la mer toute proche.Aurait-elle voulu aussi y vivre âgée et y mourir ?« Tout le monde veut y être enfoui un jour, pour y voir passer les bateaux et pour que le soleil y chauffe ses os disjoints », écrivait Françoise Sagan, à propos du cimetière de Saint-Tropez. Sagan qui connaissait si bien la douleur de la perte.
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Jean-Michel Gravier n'était personne et il était tout. C'est le paradoxe de ce roi secret d'une époque, confident d'Isabelle Adjani, critique visionnaire du cinéma de Jean-Jacques Beineix, chroniqueur se rêvant écrivain, promeneur de célébrités, entremetteur de talents, fou de femmes et incapable de les aimer, éternel enfant grandi en province et étourdi de la gloire des autres.
Lisa Vignoli n'a pas connu ce journaliste et chroniqueur mort trop tôt, en 1994. Pas non plus son époque, les années 80. La nostalgie qui étreint son livre est celle d'une autre génération que la sienne. Décalée comme Jean-Michel Gravier, passeuse de lumières qui s'éteignent si vite et se rallument parfois, elle s'est plongée dans sa vie comme on le fait dans ce livre doux et fluide, émouvant comme une longue étreinte, pour un dernier feu. Ultime brasier des vanités.