"Abena, ma mère, un marin anglais la viola sur le pont du Christ the King un jour de 16** alors qu'il faisait voile vers La Barbade. C'est de cette agression que je suis née... "
Ainsi commence le roman de Maryse Condé a consacré à Tituba, fille d'esclave, qui fut l'une des sorcières de Salem.
Comment Tituba acquit une réputation de sorcière à La Barbade, comment elle aima et épousa John Indien, comment ils furent tous deux vendus au pasteur Samuel Parris qui les emmena à Boston puis dans le village de Salem. C'est là, dans cette société puritaine, que l'hystérie collective provoqua la chasse aux sorcières et les procès tristement célèbres de 1692.
Maryse Condé a choisi de nous parler de Tituba que l'Histoire a oubliée pour ne retenir que les sorcières blanches, celles qui furent pendues et qui inspirèrent Les sorcières de Salem, d'Arthur Miller. De la saga africaine de Ségou, Maryse Condé est allée vers une chronique plus intimiste, une "histoire romanesque" qui reprend cependant les grands thèmes traités dans ses livres précédents : Les murailles de la terre et La terre en miette (Ségou I et II)
Si vous les aimez autant qu'elles s'aiment, vous allez les adorer !Jenny et Vicky sont les pires chipies que la Terre ait portées. Elles se prennent pour le nombril du monde et pour peu, elles le seraient vraiment. Avec leurs vêtements sexy, leur maquillage provocateur et leur coiffure toujours impeccable, partout où elles vont, les regards sont hypnotisés, la musique s'arrête. On ne voit et on n'entend plus qu'elles.
Et heureusement ! Parce que Jenny et Vicky sont prêtes à tout pour être le centre d'attraction. Leur amie, la trop grande Karine, l'apprend à ses dépens lorsqu'un certain Dan s'intéresse à elle. Jenny et Vicky ne sont pas du genre à accepter la compétition ! Les lettres de Dan n'arriveront jamais à destination, ses invitations tomberont toutes mystérieusement à l'eau.
Pauvre Karine ! Dans un monde qui privilégie l'enveloppe plutôt que son contenu, elle ne peut qu'être le souffre-douleur des deux autres. Et si un jour Karine s'émancipait ? Qu'adviendrait-il de ce trio dépareillé ? L'amitié survivrait-t-elle ?Le 12 avril 2007, le Prix Bédéis Causa - Albéric Bourgeois a été décerné à Delaf et Dubuc pour le premier tome de la série Les Nombrils, "Pour qui tu te prends ?".
Célébrité, foules en délire, studios d'enregistrement... c'est ça maintenant, la vie quotidienne de Karine. Il est loin le temps où tout le monde la considérait comme une victime ! Mais devenir une vedette ne vient pas sans son lot de difficultés... Jenny et Vicky, de leur côté, vivent des moments plus tumultueux. La famille de Vicky a explosé, et son père a emmenagé avec... la mère de Jenny ! Les ex-amies devenues ennemies vont donc devoir partager la même chambre. Vicky en veut à Jenny qu'elle tient pour responsable de la situation, alors que Jenny a la tête ailleurs : elle est secrètement amoureuse d'Hugo. Une reine de beauté comme elle, amoureuse d'un gros moche, c'est impensable ! L'heure des décisions a sonné pour les trois filles, et elles pèseront lourd pour leur avenir : sauront-elles faire les bons choix ? « Nous sommes ce que nous choisissons de devenir » découvriront (parfois à leurs dépens) les héroïnes de la série dans ce huitième tome.
Dans cette série dérivée des Nombrils, on retrouve Karine, Jenny et Vicky au temps où Karine ne sortait pas encore avec Dan et où elle faisait, sans broncher, les devoirs de ses deux "amies". Mais on découvre aussi l'origine de l'amitié entre Vicky et Jenny quand une Vicky boulotte et boutonneuse bavait devant une Jenny ultra sexy et fraîchement débarquée dans l'école. Et comment Vicky n'a pas hésité à lâcher sa seule amie de l'époque pour traîner aux côtés de Jenny, appelée à devenir inévitablement la fille la plus populaire du bahut. On découvre aussi l'intelligence de Vicky qui multiplie les trucs tordus pour faire faire ses devoirs à Karine (comme demander à Jenny de simuler une attaque cérébrale) ou pour faire virer les mecs qui ne s'intéressent pas à elle avec assez d'enthousiasme. Un album 100 % "gag"qui se situe chronologiquement au moment du tome 1 de la série principale. Tout simplement hilarant !
Elles sont jeunes, belles... et vaches !Jenny et Vicky sont les pires chipies que la Terre ait portées. Avec leurs vêtements sexy et leur maquillage provocateur, elles se prennent pour le nombril du monde et sont prêtes à tout pour être le centre d'attraction.
Quand elles apprennent que leur amie Karine, gentille mais peu gâtée par la nature, s'apprête à sortir avec le beau Dan, elles décident de réagir et vont faire preuve d'une imagination débordante pour saboter l'idylle naissante. Non pas parce qu'elles ne supportent pas la concurrence (Karine est trop moche pour leur faire de l'ombre, voyons !) mais pour sauver leur belle amitié.
Découvrez les aventures cruelles et hilarantes de ces copines inséparables !
Si vous les aimez autant qu'elles s'aiment, vous allez les adorer !Après un premier tome très remarqué, Delaf et Dubuc reviennent avec leurs trois héroïnes super décapantes. À travers leur série hilarante et très méchante, les deux auteurs québécois nous dressent un portrait au vitriol d'une certaine adolescence où tous les coups sont permis. Dans le présent album, nous apprenons à connaître un peu mieux nos trois « Nombrils » : doutes et complexe d'infériorité pour Karine ; grande soeur malveillante et cours d'anglais intensif pour Vicky ; mère dépressive et famille « quart-monde » pour Jenny. Car si ces deux dernières sont aussi cruelles et méchantes avec leur meilleure amie, elles ont bien des circonstances atténuantes !
Une série au graphisme moderne et efficace, aux couleurs pétantes et au ton résolument acide où on ne prend pas de pincettes pour parler des préoccupations des ados.
Pour Vicky, le bonheur est total : ses parents la préfèrent enfin (!) à son insupportable grande soeur Rebecca, elle sort avec James, beau jeune homme promis au plus bel avenir, et le barbecue familial de fin d'été lui permet d'afficher son insolente réussite à la face de tous les voisins.
Quant à Jenny, elle connaît un double bonheur : avec le musculeux Jean-Franky, elle a les tablettes de chocolat ; avec le gentil Hugo, elle a les attentions de chaque instant.
Karine, elle, a une nouvelle passion et ce n'est pas un garçon : son groupe de musique vient d'être signé par un gros producteur, et son seul léger souci est de remonter le moral à Albin, leader de la formation, qui est en pleine dépression depuis les événements tragiques de l'été (et du tome 6).
Mais la vie est cruelle et le bonheur fragile, surtout quand on triche avec ses propres sentiments.
Heureusement qu'il reste l'amitié...
Jeunes, belles ... et vaches !Jenny, Vicky (les deux pestes top canons) et Karine (la gentille grande bringue) sont de retour ! Au menu de ce troisième album : des coups bas, quelques beaux gars, de la trahison en veux-tu en voilà, bref de l'amour haine et tout le tralala, des oh et des ah et puis aussi un scoop final à en rester baba ! Pas de doute, avec les Nombrils, on ne s'ennuie pas !Après deux tomes remarquables et remarqués, Delaf et Dubuc reviennent avec leurs trois héroïnes super décapantes. À travers leur série hilarante et très méchante, les deux auteurs québécois nous dressent un portrait au vitriol d'une certaine adolescence où tous les coups sont permis. Une série au graphisme moderne et efficace, aux couleurs pétantes et au ton résolument acide où l'on ne prend pas de pincettes pour parler des préoccupations des ados. De plus, en véritables architectes du gag, Delaf et Dubuc nous livrent des histoires piquantes qui, lorsqu'elles sont lues dans la continuité d'un album, révèlent encore plus la richesse de l'univers et l'intelligence avec laquelle les différents éléments sont amenés. La lecture de ce troisième tome ne laissera aucun lecteur indifférent !
Pour Vicky, l'été s'annonce plutôt bien : vacances, soleil et plage. Mais surtout, surtout, elle a un nouveau voisin hyper-canon. Et pour une fois, elle sent qu'elle a sa chance. Elle en oublierait presque que Jenny lui fait toujours autant d'ombre quand il s'agit de draguer des surfeurs musclés ou que Karine est bien trop occupée à répéter avec le groupe de musique d'Albin pour passer du temps avec elle...
Et puis, catastrophe : dénoncée pour tricherie par un camarade de classe, Vicky se voit obligée par son père d'intégrer un camp d'anglais. Elle laisse ainsi le champ libre à Rebecca, sa grande soeur, qui s'intéresse également de très près au beau James. Vicky va passer d'atroces semaines dans ce camp où la seule fille de son âge est la soeur de James, Mégane, une insupportable peste gothique. Pour sa première grande histoire d'amour, Vicky pouvait rêver mieux. Sans compter qu'un tueur en série rôde toujours dans la chaleur de la nuit...
Marre d'être gentille et de se faire avoir par tout le monde !Karine a pris une grande décision : elle allait CHANGER.
Et d'abord de look : le pantalon rose et les barrettes dans les cheveux font place au look gothique et au noir hyper classe.
Ensuite de caractère : Karine décide d'apprendre à dire non. Il y aura évidemment des rechutes mais elle peut compter sur Albin, son nouveau petit ami, pour l'aider à tenir ses bonnes résolutions et à prendre confiance en elle.
À l'école, tout le monde trouve la nouvelle Karine, sexy et sûre d'elle, beaucoup mieux que l'ancienne. Tout le monde sauf trois personnes : Dan, son ex, qui ne reconnaît par la fille qu'il a aimée ; Jenny et Vicky, ses deux meilleures amies qui craignent, à raison, de voir leur esclave et faire-valoir favori se détacher d'elles.
Jenny, Vicky et Dan vont donc enquêter sur Albin, persuadé qu'il n'est pas un petit ami recommandable pour Karine et qu'il cache des secrets inavouables. Leurs découvertes vont leur glacer le sang !
Mais qui ment, qui prétend être ce qu'il n'est pas et qui veut vraiment le bien de Karine ?
La réponse vous attend (peut-être) au bout de cet épisode haletant rempli de coups de théâtre.
Jeunes, belles ... et trash !Karine est désespérée : Dan l'a quittée pour suivre Mélanie en Afrique. Et Jenny et Vicky sont inconsolables depuis la disparition de John John (et surtout de sa merveilleuse moto). Mais leurs épreuves ne sont pas terminées car Mélanie est de retour et n'a pas fini de les faire souffrir.
Après avoir volé le mec de Karine, elle s'attaque à ce que Jenny et Vicky ont de plus précieux : leur sacro-sainte popularité auprès de la gent masculine !
Bref, cette fille trop parfaite aux manigances vicieuses va se faire trois ennemies acharnées... et que la meilleure gagne !Jenny, Vicky et Karine reviennent et, cette fois, elles en ont marre d'être gentilles !
Un nouveau portrait au vitriol de l'adolescence où tous les coups (surtout les bas) sont permis. Une série hilarante et très méchante.
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- "Les filles sont encore plus cruelles et mordantes dans ce tome totalement hilarant." - Olivier Mimran (20 Minutes)
- "Un album piquant, détonnant, un régal pour les ados et leurs parents!" - Jean-Philippe Lefèvre (Métro)
- "Un ton mordant, cruel et hilarant" - Sophie Le Saint (France 2 JT de 13h)
- "Méchamment drôle" - France Cavalié (Télé 7 Jours)
1920, Li, sept ans, jouée et perdue par son oncle, est envoyée à Shanghai. Son nouveau maître, le cruel Zhang Xi Shun, est l'un des dirigeants de la triade « la Bande verte » qui domine la ville. Li, affectée aux cuisines, est un jour accusée d'avoir volé du papier de riz et portée devant son maître. Celui-ci découvre alors chez cette créature chétive, un don pour le dessin. Cela lui vaudra de prendre une place spéciale auprès de ce personnage terrifiant mais raffiné...
Vicky la mordante et Jenny la bébête s'en donnent à coeur joie dans cet album de gags pétillants où une vacherie n'attend pas l'autre. Karine s'en prend plein la gueule... ou alors, est-ce vraiment le cas ? Parfois, celles qui se payent la tête des autres sont celles dont on peut le plus se moquer. Cet album à l'humour 100% vache vous fera meuhhhhhhrir de rire !
Alors qu'elle arrive à Paris, Li y termine ses études secondaires et entame une licence de journalisme. Dans le même temps, depuis son pays d'origine, Monsieur Zhang lui apprend par courrier que Mao lève une armée et que la famine sévit. Deux ans plus tard, la Manchourie sera envahie par le Japon. Li voudrait pouvoir aider son pays et revoir son mentor, Monsieur Zhang. Par ailleurs, à Paris, elle découvre l'amour. Comment concilier cet amour naissant et son besoin d'aider son pays ?
Ségou est un roman si riche et si divers qu'on ne le peut résumer. Il est à la mesure - à la démesure - de ces terres du Sahel qui s'étendent sous un ciel immense. Un grand souffle le parcourt et l'anime : c'est l'âme même de l'Afrique.Après
Les Murailles de terre, nous découvrons dans
La Terre en miettes le destin de la deuxième génération des Traoré, de la noble lignée des Bambara, bouleversée par le raz de marée islamiste animé par les Toucouleurs qui ont investi Ségou en 1860. Une famille déchirée entre ses racines, l'islam et, bientôt, le catholicisme. La fatalité s'acharne sur un peuple et une culture, sans que la France du second Empire mesure la gravité des événements.
Cette geste, peuplée d'inoubliables fi gures de femmes, est tout à la fois un cri d'espoir, un chant d'agonie et un appel à la tolérance.
Prix Nobel "alternatif" de littérature
Ségou est un roman si riche et si divers qu'on ne le peut résumer. Il est à la mesure - à la démesure - de ces terres du Sahel qui s'étendent sous un ciel immense. Un grand souffle le parcourt et l'anime : c'est l'âme même de l'Afrique.Ségou, c'est, à la fin du XVIIIe siècle, entre Bamako et Tombouctou - dans l'actuel Mali -, un royaume qui tire sa puissance de la guerre. À Ségou, on est animiste ; or une religion conquérante se répand dans les pays du Niger : l'islam, qui séduit les esprits et se les attache. De ce choc historique naîtront les malheurs de Ségou et les déchirements de la famille de Dousika Traoré. Les quatre fils de ce noble bambara proche du pouvoir royal connaîtront des destins opposés et terribles en ce temps où se développent, d'un côté, la guerre sainte et, de l'autre, la traite des Noirs. Ainsi, acteurs et victimes de l'histoire, il y a les hommes. Mais, plus profondément, il y a les femmes, libres ou esclaves, fières et passionnées, qui, mieux que leurs époux et maîtres, connaissent les chemins de la vie.
Prix Nobel "alternatif" de littérature
Trop souvent les autobiographies deviennent des constructions de fantaisie. Il semble que l'être humain soit tellement désireux de se peindre une existence différente de celle qu'il a vécue, qu'il l'embellit, souvent malgré lui. Il faut donc considérer La Vie sans fards comme une tentative de parler vrai, de rejeter les mythes et les idéalisations flatteuses et faciles.
Voici peut-être le plus universel de mes livres. Il ne s'agit pas seulement d'une Guadeloupéenne tentant de découvrir son identité en Afrique ou de la naissance longue et douloureuse d'une vocation d'écrivain chez un être apparemment peu disposé à le devenir. Il s'agit d'abord et avant tout d'une femme aux prises avec les difficultés de la vie. Elle est confrontée à ce choix capital et toujours actuel : être mère ou exister pour soi seule.
Je pense que La Vie sans fards est surtout la réflexion d'un être humain cherchant à se réaliser pleinement. Mon premier roman s'intitulait En attendant le bonheur, ce livre affirme : il finit toujours par arriver.
Rose-Aimée a 13 ans. Elle vit heureuse dans son petit village à Haïti, jusqu'au jour où la misère l'oblige à quitter les siens. Mais à Port-au-Prince, chez l'odieuse Madame Zéphyr, il n'est plus question d'étudier ni même de découvrir les joies de la ville. Petit à petit, Rose-Aimée devient son esclave. Avec l'aide de Lisa, elle parviendra à s'enfuir, sans espoir cependant d'atteindre la liberté.
À Rivière au Sel, en plein coeur de la forêt, on veille un mort, un homme qui s'est installé dans le village quelques années auparavant et dont on ne sait pas grand chose.
Est-il cubain ? colombien ? A-t-il déserté ? Pourquoi est-il revenu en Guadeloupe ? Les réponses ne sont pas claires.
Cependant peu importe la véritable identité de cet homme. Ce qui importe, c'est l'image que les individus gardent chacun de lui et les modifications essentielles qu'il a apportées dans leurs vies.
Dans le temps clos de cette seule nuit, au delà de cette petite communauté, c'est toute la société guadeloupéenne d'aujourd'hui qui se dessine, avec ses conflits, ses contradictions et ses tensions.
Victoire ne savait nommer ses plats et ne semblait pas s'en soucier. Elle était enfermée le plus clair de ses jours dans le temple de sa cuisine, petite case qui s'élevait à l'arrière de la maison, un peu en retrait de la case à eau. Sans parler, tête baissée, absorbée devant son potajé tel l'écrivain devant son ordinateur. Elle ne laissait à personne le soin de hacher un cive ou de presser un citron comme si, en cuisine, aucune tâche n'était humble si on vise à la perfection du plat. Elle goûtait fréquemment, mais, une fois la composition terminée, ne touchait pas. Cuisinière au savoir-faire inoubliable, Victoire Élodie Quidal travaille au service d'Anne-Marie et Boniface Walberg, à La Pointe. Sa virtuosité et son excellence sont recherchées par la bonne société guadeloupéenne qui la réclame dans ses cuisines... Victoire, qui n'a pas été épargnée par le destin, connaîtra-t-elle enfin son heure de gloire ? C'est avec une affection toute particulière que Maryse Condé brosse le portrait attachant de cette femme qui fut aussi sa grand-mère.
- C'est lui! C'est lui! chuchotèrent les jeunes gens en proie à une vive excitation. Le docteur Ramzi An-Nawawî n'était pas un docteur comme les autres, un vulgaire guérisseur de maladies humaines. Il se consacrait exclusivement à la recherche et avait construit dans une aile de sa villa un laboratoire ultramoderne où il se livrait à des expériences sur des rats, des chats, des singes, des végétaux. Vêtu d'une gandoura sombre comme sa peau. Son visage saisissait. Sous la calotte noire des cheveux, un front ample trahissait des dons intellectuels, tandis que la bouche ourlée débordait de sensualité et que le menton creusé d'une fossette suggérait la tendresse. Kassem n'avait jamais contemplé un être aussi attirant. Né à Lille, de père guadeloupéen et de mère roumaine, Kassem ne sait où se situer et se voit forcé d'endosser des identités qu'il n'a pas choisies. Il rencontre le Dr Ramzi dont il devient l'assistant et le protégé. Le médecin a une réputation sulfureuse. Kassem soupçonne des pratiques douteuses, voire coupables. Mais Ramzi exerce sur lui une fascination dont il ne peut se défendre. Ce Dr Ramzi est-il vraiment un sauveur? Kassem saura-t-il s'affranchir de lui? Énigmes et rebondissements sur un rythme haletant nous entraînent dans l'univers de Maryse Condé, sur les pas de son héros au destin à la fois burlesque et pathétique.
Le manuel traite de l'ensemble des notions abordées au programme de la question de géographie pour les concours du CAPES d'histoire-géographie et des deux agrégations.
"- Est-ce que vous n'allez pas retourner chez vous ?
Chez moi ? Si seulement je savais où c'est.
Oui, le hasard m'a fait naître à la Guadeloupe. Mais, dans ma famille, personne ne veut de moi. À part cela, j'ai vécu en France. Un homme m'a emmenée puis larguée dans un pays d'Afrique. De là, un autre m'a emmenée aux États-Unis, puis ramenée en Afrique pour m'y larguer à présent, lui aussi, au Cap. Ah, j'oubliais, j'ai aussi vécu au Japon. Cela fait une belle charade, pas vrai ? Non, mon seul pays, c'était Stephen. Là où il est, je reste."
La disparition de Stephen, assassiné dans une rue du Cap, est le dernier coup du sort pour Rosélie Thibaudin... Un drame qui la frappe de plein fouet, mettant un terme brutal à vingt ans d'un bonheur apparemment tranquille. En effet, exilée, étrangère dans tous les pays, Rosélie cumule toutes les "tares" : elle a quitté son île pour "l'Afrique marâtre" et a formé un couple mixte avec un Blanc "même pas métropolitain". Dans une Afrique du Sud berceau de tous les racismes, Rosélie devra réapprendre à vivre seule.
Lorsque Dieudonné, jardinier de son état, sort de prison après avoir été acquitté pour le meurtre de Loraine, sa riche maîtresse békée croqueuse de jeunes hommes, il se retrouve dans une ville au bord de l'insurrection. Économie sinistrée, conflits sociaux, affrontements syndicaux et politiques, haines raciales : en 1999, Port-Mahault vit des heures difficiles. Dans cette ambiance délétère, Dieudonné, renié par sa famille et par bon nombre de ses amis, retrouve tout naturellement le chemin de sa Belle Créole, le bateau qui lui sert de refuge et de repère, vestige heureux d'un passé révolu.
Le savant récit de Maryse Condé livre peu à peu les clés de ce mystérieux personnage frappé du sceau du malheur, figure tragique d'une histoire d'amour passionnelle. Dans une nature luxuriante, elle met en scène des personnages au grand coeur et aux nobles idéaux. Sorte d'Amant de Lady Chatterley sous les tropiques nourri par une langue fleurie et baroque, loin de tout cliché exotique, La Belle Créole peint dans une tonalité sombre le destin d'un grand héros romantique.
Nous sommes tous susceptibles de croiser sur notre route une de ces personnalités narcissiques... Elles sont peu nombreuses mais elles causent tant de ravages ! Cette personne charmante et séductrice a une élocution parfaite pour vous endormir. Son but : vous faire entrer dans son moule pour assouvir ses besoins. C'est un être dominant, dénué d'empathie qui rejette continuellement le blâme sur les autres. Il joue la comédie, il est faux et il sait parfaitement quel masque porter et quels mots prononcer pour vous illusionner et vous séduire. Une fois que vous commencerez à vous sentir piégé, il sera déjà trop tard. Le pervers narcissique vous a rendu dépendant et a réussi à saccager votre estime de vous-même. Il vous a éteint pour que lui puisse mieux briller. À ce moment, votre descente ne fait que commencer. Son passage marquera à jamais votre existence : soit vous faites de cette expérience une transformation profonde pour vous propulser vers le haut, soit vous choisissez de demeurer dans le rôle de victime. Dans ce livre, vous apprendrez comment s'y prend le pervers narcissique pour régner, vous bercer de rêves et vous faire perdre tous vos moyens, vos repères et votre discernement. En amour ou en affaires, démasquer cet être dangereux sera alors votre arme essentielle dans le but de vous protéger et de vous en libérer.