QUATRE UNIVERS, QUATRE SENSIBILITÉS. UN MÊME MONDE : LA POÉSIE. Ces mots devenus tout à coup des objets dans ta main Carole David Ses yeux silex Me coupent les ailes Louise Desjardins Chaque pas ferait lever des mots, des oiseaux, des âmes. Roger Des Roches Sarah écoute les murmures de la sève console à sa manière les tiges meurtries Germaine Mornard
QUATRE UNIVERS, QUATRE SENSIBILITÉS. UN MÊME MONDE : LA POÉSIE. Marcher sur un fil entre deux cumulus la pesanteur du monde sur ta nuque Denise Desautels Ma peur incendie le matin m'apporte le rêve sur son aile immense Rachel Leclerc Le corps s'allège. La tête s'envole au-delà des nuages. Paul Chanel Malenfant Sans dire un mot, le souffle court, je me précipite vers le ciel Serge Patrice Thibodeau
QUATRE UNIVERS, QUATRE SENSIBILITÉS. UN MÊME MONDE : LA POÉSIE. Je suis proche d'un paysage invisible qui tient tête à ma chambre Martine Audet Entre le jour et le vent le temps improvise une musique Herménégilde Chiasson Je connais des mots aussi larges que les vagues Louise Dupré Les questions m'attendent derrière le miroir Élise Turcotte
le mauve approche dans la lenteur du rêve sa lumière m'accorde un refuge je peux enfin partir
La vie s'étiole. Le temps s'échappe.
Et la cascadeuse n'y peut rien.
« Il y a des choses qui poussent sans jamais avoir été plantées des rébellions de trois millimètres des disparitions affinées en surface »
Dans la fureur d'aimer, la vie chavire. Et exulte.
« Ailleurs sous le regard D'un matin d'eau et de neige et de blancheur, Au plus creux du désir, sur la langue Qui fait des ronds, qui fait des bonds, Qui dit son nom sous les côtes, Qui parle rouge »
De l'autre côté du miroir, l'âme se nourrit d'un imaginaire halluciné.
« Les restes réchauffés de mon espoir sont comme une pomme empoisonnée que je croque pour ne pas m'évanouir. »