Les téléphones n'étaient alors ni intelligents ni mobiles, les voitures pas encore hybrides. C'étaient les années 1970 et un jeune homme partait en stop sur les routes d'Europe. Pour se découvrir, pour l'aventure et pour trouver l'âme soeur. Au hasard de ses voyages, saupoudrés de rock plus ou moins dur et de drogues plus ou moins douces, il collectionne les rencontres, dort en prison, fait fumer un joint à un aumônier. Mais Kerouac est mort en 1969, et « partir c'est partir loin et partir loin c'est revenir ». Cette chronique gentiment déjantée d'un monde parallèle où l'auto-stop pouvait emporter très loin ses serviteurs est d'une irrésistible drôlerie.
Richard Walter a choisi l'école de la rue à laquelle ses études « humanistes » ne le prédisposaient guère. Il a été équipier chez Mc Donald, arpète sur les chantiers, figurant, éboueur, plongeur (en apnée dans les bacs de lavage) à Rome, « triton » au théâtre, jardinier-paysagiste au Royaume Uni. Puis photographe et redac'chef d'un magazine, pour finalement quitter son poste et devenir gardien vacataire au musée du Louvre, puis à celui de Montmartre. Il vit et écrit dans le 18ème arrondissement.
En 1965, dans l'épisode bien nommé The Town of No Return de la quatrième saison de la série déjà culte Chapeau melon et bottes de cuir (The Avengers en version originale), une certaine Emma Peel fait son apparition. Incarnée par la sublime Diana Rigg, elle impose le fétichisme de ses bottes de cuir, balaie d'un regard incendiaire tous les autres personnages de la série, forme un inoubliable et sulfureux duo avec le flegmatique John Steed (Patrick Macnee) et brûle à jamais la rétine des téléspectateurs par ses innombrables audaces de jeune femme intrépide.
Elle devient instantanément une immense icône de la culture pop des années 60 et de la libéralisation sexuelle. Car, faut-il le rappeler, Emma Peel est d'abord un jeu de mots avec « Man appeal ». Jamais femme n'a été aussi fatale.
Stephen Sarrazin est enseignant, critique et curateur d'expositions. Spécialiste du cinéma japonais contemporain et des arts vidéos et électroniques, circulant et travaillant entre Londres, Paris et Tokyo, il a collaboré à de nombreux magazines en France et à l'étranger dont Art Press, HK Extrême Orient, Flash Art, et Mondes du cinéma. Il est l'auteur de Réponses du cinéma japonais contemporain (Lettmotif, 2013) et a co-dirigé l'ouvrage Mamoru Oshii, rencontre(s) (Moutons électriques, 2021).
Depuis son apparition remarquée dans le Poudlard Express, où elle disait déjà « tout savoir » de Harry Potter, Hermione Granger s'est imposée comme un des personnages les plus complexes et emblématiques de J. K. Rowling. Moquée en raison de son physique, suscitant l'agacement par son légalisme, sa tendance à faire la morale, son perfectionnisme et son incroyable réussite scolaire, Hermione est dans le même temps d'une fidélité infaillible en amitié, pour laquelle elle est prête à réviser ses principes. Son portrait est ondoyant : première de classe altruiste, rat de bibliothèque tourné vers l'action, être de raison en proie à des émotions incontrôlables. Rien n'est simple dans le tourbillon de l'adolescence, surtout lorsque l'on est né Moldu dans le monde des Sorciers.
Maître de conférences à l'Université de Liège et responsable de la collection « Espace Nord », Tanguy Habrand est un spécialiste des questions touchant au monde éditorial et à l'objet-livre. On lui doit notamment Le Prix unique du livre. Histoire d'un combat (2007), une Histoire de l'édition en Belgique (xve-xxie siècle) (2018) et Le Livre au temps du confinement (2020). Serdaigle de coeur et d'esprit, il serait un des rares élèves de Poudlard à avoir suivi une formation par correspondance.
Dans l'imaginaire des Français, la Belle Époque n'est pas immédiatement reliée à la bande dessinée. Les historiens de la bande dessinée française eux-mêmes ont davantage étudié la génération des pionniers actifs avant 1860 et les créations de l'entre-deux-guerres. De la période 1880-1914, on connaît surtout quelques noms d'artistes, comme Christophe, Steinlen, Caran d'Ache ou Benjamin Rabier, quelques personnages, comme la Famille Fenouillard, Bécassine, les Pieds Nickelés ou l'Espiègle Lili.
Ces repères ne suffisent pas à rendre compte du foisonnement de la création de cette époque, dont l'abondance, la diversité et la perfection graphique confèrent le plus haut intérêt au corpus que ce livre rassemble et ressuscite.
Thierry Groensteen est historien et théoricien de la bande dessinée. Ses travaux font référence dans le monde entier. Il est l'auteur de nombreux ouvrages, parmi lesquels La bande dessinée, mode d'emploi, Un art en expansion, Gotlib, un abécédaire et M. Tpffer invente la bande dessinée (Les Impressions Nouvelles).
La Dramaturgie se présente comme l'équivalent contemporain de La poétique d'Aristote. C'est donc un traité sur les mécanismes du récit, leur raison d'être et leur signification. Mais alors que le philosophe n'avait que les pièces grecques pour illustrer son ouvrage, Yves Lavandier peut s'appuyer sur un répertoire beaucoup plus riche, puisant ses nombreux exemples dans le théâtre, le cinéma, la télévision, les contes et la bande dessinée.
Auteur dramatique, cinéaste et script doctor, Yves Lavandier a été formé à Columbia University par Frantisek Daniel, Stefan Sharff et Milos Forman. Il a écrit et mis en scène des pièces pour marionnettes, écrit et réalisé une dizaine de courts métrages et un long métrage sorti en 2001 avec Émilie Dequenne et Gérard Jugnot : Oui, mais.... Il est également pédagogue et l'auteur de La Dramaturgie, devenu depuis longtemps une référence, ainsi que de Construire un récit et Évaluer un scénario.
L'image de Casterman est, aujourd'hui encore, étroitement associée aux Aventures de Tintin, dont le succès commercial et la postérité critique éclipsent parfois la riche histoire de la maison. L'exploration des vastes archives Casterman offre un nouveau regard sur cette entreprise dirigée par la même dynastie familiale de sa fondation à Tournai en 1776 jusqu'en 1999.
Le succes colossal des Aventures de Tintin change le centre de gravite du catalogue. Porté par les albums d'Hergé puis par la série Martine, Casterman s'affirme comme un acteur majeur de l'édition jeunesse et BD durant les Trente Glorieuses. En 1978, le lancement de la revue (A Suivre) et l'arrivée d'auteurs comme Hugo Pratt, Tardi, Comès et Geluck marque l'entrée dans la bande dessinée moderne.
Agrégé d'histoire, Florian Moine a réalisé une thèse d'histoire à Paris-I sous la direction de Pascal Ory sur l'histoire des éditions Casterman. À travers cette monographie, fondée sur le dépouillement des riches archives de la maison, il s'agit de comprendre l'importance, le rôle et les particularités de cet éditeur dans l'histoire de la bande dessinée et de la presse enfantine francophone.
Pendant trente ans, Alain Resnais a dialogue avec Francois Thomas a la sortie de chacun de ses films. Ce livre reunit leurs entretiens. De L'Amour a mort (1984) a Aimer, boire et chanter (2014) en passant par Melo, On connait la chanson ou Les Herbes folles, le cineaste retrace la genese de ses longs metrages. Toujours soucieux de mettre en avant le cote artisanal du cinema et l'apport de ses collaborateurs, il devoile aussi quantite de principes de travail et de secrets de fabrication. Deux entretiens thematiques, l'un sur ses relations a la bande dessinee, l'autre sur sa vie de spectateur de theatre, eclairent en outre un des aspects majeurs de son cinema : le dialogue entre les arts.
Francois Thomas est l'auteur de L'Atelier d'Alain Resnais (1989), d'Alain Resnais, les coulisses de la creation (2016) et d'un documentaire pour Arte sur la genese d'On connait la chanson (1997). Il est egalement le coauteur de deux livres sur Orson Welles et a codirige des ouvrages collectifs sur l'age d'or du court metrage francais et sur le director's cut. Il est professeur en etudes cinematographiques a la Sorbonne Nouvelle et collaborateur de la revue Positif.
Le cinéma belge et le cinéma français sont à la fois proches géographiquement et linguistiquement (pour la partie francophone belge qui nous occupe), mais aussi très différents. Qu'est-ce qui caractérise les deux cinématographies et qu'est-ce qui fonde leurs distinctions ? Les liens cinématographiques entre les deux pays existaient déjà aux premiers temps du cinéma. Les artistes belges, quel que soit leur mode d'expression - c'est vrai pour la littérature, la musique, les arts plastiques, le théâtre comme le cinéma - ont toujours eu besoin d'être d'abord reconnus par la France pour être considérés et reconnus dans leur pays. La Belgique est aussi célèbre par la qualité de ses chefs opérateurs ; on parle même « d'une école belge de la photographie » !
Conseiller cinéma et responsable de la programmation cinéma du Centre Wallonie-Bruxelles à Paris depuis 1992, Louis Héliot fait le lien entre les professionnels belges et français pour favoriser la production, la distribution et la diffusion des films belges francophones. Il organise plusieurs festivals dont « Le Court en dit long » - compétition de courts métrages belges ou franco-belges - et la « Quinzaine du cinéma francophone » - sélection de films en provenance des pays de la Francophonie.
Milou apparaît dès la première vignette illustrée de Tintin au pays des Soviets et il sera le dernier de la famille tintinesque à s'exprimer dans l'ultime album inachevé, Tintin et L'Alph-Art. Toujours présent entre ces deux extrêmes, il est indispensable aux Aventures.
Son caractère hybride - canin et humain - fait la spécificité et la richesse de ce personnage hors normes. Milou est le compagnon inséparable de son maître, son confident, son contradicteur, son alter ego, son sauveur récurrent, son joker dans les cas désespérés. Mais il est aussi son opposé, son négatif, son alibi facétieux. Il est l'antidote à la perfection du jeune reporter, un anti-héros à qui des milliers de lecteurs peuvent s'identifier, il est le côté humain de Tintin. Trop humain ?
Renaud Nattiez s'est tourné vers l'écriture après des études de philosophie et le passage par une grande école aujourd'hui sur le point de disparaître. Il est l'auteur de plusieurs essais consacrés à l'oeuvre d'Hergé. Le Mystère Tintin, les raisons d'un succès universel (Les Impressions Nouvelles) l'a fait connaître dans le monde de la tintinologie. Il a également publié Le Dictionnaire Tintin, Les Femmes dans le monde de Tintin, et Brassens et Tintin, deux mondes parallèles.
Le brillant essai de Jan Baetens présente et discute les réponses successives données par les artistes et leurs éditeurs au désir et à la difficulté d'illustrer Marcel Proust, depuis plus d'un siècle. Il en retrace l'histoire, du premier livre de Proust, Les Plaisirs et les jours (1896), illustré par Madeleine Lemaire, un des modèles de Mme Verdurin, à la nouvelle édition d'Un amour de Swann, « ornée » par Pierre Alechinsky en 2013.
Les changements de goût en matière d'illustration, le profil personnel de chaque artiste, le contexte historique des projets éditoriaux, les rapports d'une publication à l'autre déterminent la forme et le contenu des images qui accompagnent le texte de Proust. Cette riche iconographie esquisse un « texte dans le texte », qui aide à relire la Recherche.
Jan Baetens est l'auteur de nombreux essais sur la bande dessinée, en français comme en anglais. Il a notamment publié Hergé écrivain (Flammarion, coll. Champs, 2006) et, en collaboration avec Clémentine Mélois, Le roman-photo (Le Lombard, coll. BDTK, 2018). Poète intéressé par toutes les facettes de la vie quotidienne, il a également réalisé un recueil de poésie exclusivement dédié à la bande dessinée : Cent ans de bande dessinée (en vers et en poèmes) (Les Impressions Nouvelles, 2007).
Le présent volume a pour ambition de combler un manque criant dans les études cinématographiques françaises, notamment rapporté à la pléthore de travaux portant depuis un bon demi-siècle sur les anciens Jeunes Turcs de la Nouvelle Vague auxquels on crut un temps devoir le rattacher. Hors la monumentale et magistrale biographie due à Pierre Billard (Louis Malle. Le rebelle solitaire, 2003), aucun ouvrage critique ou universitaire n'a en effet été consacré, ces dernières décennies, en langue française à l'oeuvre pourtant unique et essentielle de Louis Malle. Une oeuvre imprévisible et inclassable, éclectique et audacieuse.
Philippe Met est Professeur de Cinéma et de Littérature Française à l'Université de Pennsylvanie (États-Unis), et Rédacteur en Chef de la revue French Forum. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages, ainsi de que de très nombreux articles dans les domaines de la poésie, de la littérature fantastique et du cinéma. Parmi ses dernières publications : (co-dir.) Screening the Paris suburbs: from the silent era to the 1990s (Manchester UP, 2018) ; Ponge et le cinéma (Nouvelles Éditions Place, 2019).
C'est dans la presse que sont nées les Aventures de Tintin, il y a bientôt un siècle, puis qu'elles y ont été massivement diffusées. Dans Hergé et la presse, Geoffroy Kursner retrace en détail l'histoire chronologique des parutions des bandes dessinées d'Hergé dans les périodiques (plus de trois cents titres) imprimés aux quatre coins du monde (plus de quarante pays, dont la Grèce, l'Iran, l'Inde ou le Venezuela). Par ailleurs, l'auteur en propose une analyse sous plusieurs angles (historiques, contractuels, techniques et promotionnels) et évoque des dizaines de projets avortés et de parutions incomplètes ou inachevées. Enfin, il offre un inventaire le plus exhaustif possible des parutions avérées (pays par pays, périodique par périodique).
L'ouvrage fourmille d'informations inédites, l'auteur ayant pu s'appuyer sur une bibliographie riche et polyglotte, diverses archives, ainsi que des collections publiques ou privées. Il est agrémenté de nombreuses illustrations, rares ou jamais vues.
Né à Genève, Geoffroy Kursner est juriste. Passionné d'histoire et de littérature en tous genres, il est l'auteur de plusieurs ouvrages et articles. Il est membre de diverses associations tintinophiles (aux quatre coins de l'Europe) et collabore régulièrement à la revue Hergé au pays des Helvètes.
Né à Genève, Geoffroy Kursner est juriste. Passionné d'histoire et de littérature en tous genres, il est l'auteur de plusieurs ouvrages et articles. Il est membre de diverses associations tintinophiles (aux quatre coins de l'Europe) et collabore régulièrement à la revue Hergé au pays des Helvètes.
Des hommes se demandent ici ce que peut vouloir dire aujourd'hui « être un homme » - et s'interrogent sur les multiples sens que ce terme peut prendre, ceux dont ils ne veulent plus, ceux qui restent à inventer. Ils débroussaillent le fatras de clichés, de contraintes, associés à la notion de masculin, et dont il semble encore, étonnamment, si difficile de s'affranchir.
Les propos réunis sont issus d'interviews, d'une douzaine d'hommes entre 25 et 65 ans, qui ont accepté de répondre à mes questions sur leur monde affectif. Non pas sur les faits, les anecdotes de leurs vies, mais sur leurs propres rouages. Des hommes, donc, qui savaient s'écouter, se questionner, s'étonner d'eux-mêmes, et avaient la capacité de dire leurs finesses ou leurs opacités.
Sandrine Willems, née en 1968 à Bruxelles est écrivaine, psychologue et philosophe. Elle vit aujourd'hui à Montpellier. D'abord comédienne puis réalisatrice, c'est par la parole vive qu'elle est arrivée à la littérature. Aux Impressions Nouvelles, elle a publié de nombreux ouvrages dont Devenir oiseau et Consoler Schubert. Elle a également publié, aux éditions du Seuil, L'Animal à l'âme. De l'animal-sujet aux psychothérapies accompagnées par des animaux.
Première star internationale de l'histoire du cinéma, Charlie Chaplin n'a cessé de fasciner, et ce dès l'apparition du personnage de Charlot sur les écrans, en 1914. Immédiatement les artistes, écrivains et intellectuels d'avant-garde se sont enthousiasmés pour le personnage qu'il a créé et l'ont reconnu comme l'un des leurs. Sujet iconographique et littéraire récurrent, Charlot/Chaplin est une source d'admiration et d'inspiration.
Ce livre questionne le dialogue qui s'est instauré entre la modernité de Charlot/Chaplin et celle des avant-gardes artistiques. Un dialogue qui se noue entre un petit homme avec sa moustache, sa canne, son melon, son pantalon trop large, ses godillots et sa drôle de démarche et la pointe la plus avancée de l'art de son temps.
Chargée des collections d'art moderne au Musée des Beaux-Arts de Nantes, Claire Lebossé a été la commissaire de l'exposition « Charlie Chaplin dans l'oeil des avant-gardes ».
Jose Moure est professeur en etudes cinematographiques a l'Universite de Paris 1 Pantheon-Sorbonne. Il a notamment publie Le Musical hollywoodien (avec N. T. Binh, Les Impressions Nouvelles, 2021).
Disparu il y a dix ans, Jean Giraud, alias Moebius, est un auteur français de bandes dessinées qui bénéficie d'une renommée internationale, mais dont l'oeuvre, tout en étant fort lue, reste mal comprise. L'ambition de ce livre est de proposer une lecture à la fois originale et complète de ce travail à travers ses deux séries majeures. Blueberry (en collaboration avec Jean-Michel Charlier) a profondément renouvelé l'imaginaire du western, puis L'Incal (en collaboration avec Jodorowsky) a révolutionné le genre de la science-fiction.
L'approche de Jean-Clet Martin fait ressortir la grande originalité de Giraud dessinateur, bâtisseur de mondes, romancier en images, critique social et penseur de la condition humaine.
Jean-Clet Martin est l'auteur de nombreux livres entre philosophie et histoire de l'art. Après avoir travaillé avec Gilles Deleuze, il lui consacre une thèse publiée chez Payot. Directeur de programme au Collège international de philosophie à partir de 1998, il y a présenté un séminaire sur l'oeuvre de Borges. Aux Impressions Nouvelles, il a déjà publié deux essais remarqués, Logique de la science-fiction. De Hegel à Philip K. Dick (2017) et Ridley Scott. Philoophie du monstrueux (2019)
Francis Van de Woestyne, a invité philosophes, écrivains, comédiens, femmes et hommes politiques, journalistes, scientifiques, à lui confier leurs états d'âmes. Ces conversations révèlent les origines, les parcours, les engagements, les convictions mais aussi, surtout peut-être, les doutes de chacune des personnalités rencontrées.
Les choix des personnalités invités ont été variés : Michel Barnier, Jack Lang, Jean-Claude Juncker, François Cheng, André Comte-Sponville, Pascal Bruckner, Bernard-Henri Lévy, Michel Serres,
Amélie Nothomb, Delphine de Vigan, Daniel Pennac, Éric-Emmanuel Schmidt, Alain Duhamel, Anne Sinclair, Gabriel Ringlet, Delphine Horvilleur, rabbin, Rachid Benzine, le docteur Denis Mukuwege, prix Nobel de la paix, Alain Delon, Adamo, Nick Rodwell...
Journaliste, éditorialiste, ancien rédacteur en chef du quotidien La Libre Belgique, Francis Van de Woestyne a consacré une grande partie de sa carrière à étudier, analyser, commenter l'actualité politique. Ses enquêtes ont été récompensées par deux Prix Belfius de la presse écrite (2003 et 2020). Il est également l'auteur, avec sa femme Patricia Vergauwen, du livre Un enfant (Ed. Grasset, 2019) et cofondateur du Fonds Victor, une association qui encourage la lecture chez les jeunes.
L'Atelier du scénariste examine l'écriture pour le cinéma, du point de vue du métier comme de la création.
Comment rédiger un synopsis et une continuité dialoguée, comment concevoir un protagoniste, comment distinguer l'épaisseur d'une histoire de la simple trame du récit ? Cet ouvrage propose des principes utiles dans le cas d'une adaptation, il veille à distinguer le protagoniste du héros et l'antagoniste de l'ennemi, précise la fonction de la voix off et les ressources du flash back, révèle qu'un prologue peut contenir le secret d'un film tout entier. Il fournit aussi des conseils aux jeunes scénaristes, un plan de travail pour les enseignants.Avec Billy Wilder et Jean-Pierre Melville, Pedro Almodovar, Clint Eastwood, David Lynch et Jacques Audiard, Indiana Jones et Spiderman.
Luc Dellisse, écrivain, français, né en 1953 à Bruxelles, a publié cinq romans et trois essais aux Impressions Nouvelles. Et chez d'autres éditeurs, des livres de poèmes et des récits.
Dans ses essais, il utilise l'art du scénario et l'érudition littéraire comme des moyens d'explorer le réel.
Son blog L'Enfance de l'art traite des mystères de la littérature et de l'étrange métier d'écrivain.
Denis Lavant est l'une des figures les plus singulières du théâtre et du cinéma français. Dans ce formidable autoportrait, il évoque de manière sincère et généreuse ceux qui ont le plus compté dans son parcours : Antoine Vitez et Leos Carax, Bernard Sobel et Claire Denis, Louis-Ferdinand Céline et Samuel Beckett... Il rend hommage aux Enfants du Paradis, à Charles Chaplin et au mime Marceau, à Pasolini et à Rimbaud. Inoubliable interprète des Amants du Pont-Neuf et Holy Motors, remarquable lecteur, Denis Lavant est aussi un acteur très physique, fasciné par le cirque et les arts de la rue.
Denis Lavant est né en 1961. Il est révélé au cinéma par Leos Carax dans Boy meets girl, puis dans Mauvais sang et Les Amants du Pont-Neuf ; il est également l'interprète principal de Holy Motors. Il a joué aussi dans Beau travail de Claire Denis et de nombreux autres films. Au théâtre, il a travaillé notamment sous la direction d'Antoine Vitez, Matthias Langhoff, Pierre Pradinas, Bernard Sobel. Il a obtenu un Molière en 2015 pour Faire danser les alligators sur la flûte de Pan.
La capacité de convaincre à un casting, de préparer un rôle, de collaborer non seulement avec les cinéastes mais avec les scénaristes, les responsables des costumes, des coiffures, du maquillage et de l'image, afin de livrer une part de soi à la caméra et aux spectateurs, à travers les mots ou la vision des autres, voilà ce dont il est question dans cet ouvrage. Maintes fois récompensés, les interprètes à qui nous donnons ici longuement la parole ont des visages, des corps, des voix qui font la fierté et la singularité du cinéma français actuel. Cette part de création, Jean-Pierre Darroussin, Karin Viard, Bérénice Bejo, Corinne Masiero, Swann Arlaud et Damien Bonnard la doivent à leur talent... et à leur travail.
Entretiens avec Jean-Pierre Darroussin, Karin Viard, Bérénice Bejo, Corinne Masiero, Swann Arlaud et Damien Bonnard
Et si le prodigieux succès de Tintin était dû à d'autres raisons que les circonstances anecdotiques ? Et si par delà son aspect rassurant cette oeuvre s'avérait d'une stupéfiante modernité ? Et si cet auteur populaire entre tous était encore à découvrir ? C'est à ces questions que Benoît Peeters répond dans cet ouvrage, qui propose ici une analyse plus approfondie des Aventures de Tintin en se concentrant sur un seul volume, l'un des sommets de la bande dessinée classique : Les Bijoux de la Castafiore. D'autres chapitres interrogeront les rapports du morceau analysé avec d'autres Aventures de Tintin ou avec des oeuvres proches, examinant par exemple les relations entre le cinéma et la bande dessinée, les mécanismes de l'imagination, les secrets de l'économie narrative. L'essai de Benoît Peeters est suivi d'un long entretien avec Hergé, l'un des plus passionnants qu'il ait jamais accordé.
Il s'agit de ceux qu'on a appelés les enfants d'après-guerre, nés en grand nombre après la Libération, sitôt revenu le goût de vivre.De tout ce qui est arrivé après (les autos, l'électroménager, les supermarchés, les vacances, les voyages, la télévision, bref, le progrès et la vie moderne) les parents ont mesuré l'aubaine qui les soulageait de la dureté d'avant et, comme ils en avaient l'habitude, ils ont travaillé pour pouvoir en profiter.
Pour les enfants d'après-guerre, c'était comme si le progrès était né avec eux et grandissait avec eux, ils sont les seuls à avoir vu et vécu tant de différences entre leur début et leur fin.
Aujourd'hui, ils sont comme la fin d'une série. Ils gardent la mémoire de ce qui était et qui est enfoui profondément. C'est ce qui reste.
C'est avec son premier livre Hôpital silence (éditions de Minuit, 1985), alliant témoignage et sens de l'écriture, qu'elle attire l'attention de Marguerite Duras qui reconnaît en elle une alliée, une parente en littérature. Elle publie ensuite le récit L'Attente (1989), Nous deux (1993, prix Rossel) et À l'étranger. Aux Impressions Nouvelles, elle a déjà publié De fer et de verre, la Maison du peuple de Victor Horta.
Passionné par les arts et la culture dans sa diversité, Edouard Glissant fréquente les artistes tout au long de sa vie. Il se rend aux ateliers, accompagne les créations, écrit texte ou préface aux catalogues d'exposition et se lie d'amitié avec plusieurs d'entre eux. Le poète-philosophe, qui nous a quittés il y a dix ans, multiplie les occasions pour faire découvrir l'art des Caraïbes et de l'Amérique du Sud.
Le livre permet d'entendre les artistes qui ont rencontré Glissant et s'inspirent de ses mots pour créer : le peintre vénézuélien Pancho Quilici, la chanteuse du groupe Malavoi, Marijosé Alie ou le saxophoniste Jacques Schwarz-Bart. Wald Lasowski a rencontré ici une quinzaine d'artistes de diverses disciplines, qui offrent un précieux témoignage sur les arts chez Edouard Glissant.
Philosophe, Aliocha Wald Lasowski est l'auteur d'une vingtaine de livres, traduits en plusieurs langues, dont récemment Édouard Glissant. Déchiffrer le monde (Bayard, 2021). Il enseigne les esthétiques et politiques postcoloniales. Il est le lauréat 2008 de la Bourse Edouard Glissant.
DARK VADOR, Chevalier Jedi et Seigneur Sith, est le personnage central de la célèbre saga cinématographique Star Wars, développée par George Lucas dès 1977. Son apparence effrayante, son charisme intimidant et son terrible destin en ont fait l'une des plus grandes icônes de la culture populaire et l'incarnation du Mal absolu. Mais l'intérêt de la figure réside peut-être davantage dans ses ambivalences. Pour le comprendre, il faut croiser les regards sociologiques et esthétiques, politiques et poétiques, qui permettront de suivre tant le processus de radicalisation spirituelle du personnage que sa métamorphose physique. Dark Vador est un autre Prométhée moderne, une autre créature de Frankenstein, qui transgresse les limites humaines, les lois naturelles et les principes divins. Du jeune et impétueux Anakin Skywalker, dévoré par une colère romantique, au cyborg terrifiant en quête de rédemption, Dark Vador est l'un de nos grands mythes modernes qui raconte autant nos phobies que nos fantasmes contemporains.
Car qui n'a jamais été tenté par le côté obscur ?
Bjrn-Olav Dozo enseigne la sociologie des littératures populaires, les humanités numériques et les études vidéoludiques à l'Université de Liège. Il a collaboré à de nombreuses publications sur la bande dessinée et les cultures de masse. Il lui arrive parfois de se déguiser en Wookie ; il grogne alors de joie.
Dick Tomasovic enseigne les théories et pratiques du cinéma et des arts du spectacle à l'Université de Liège. Il est l'auteur de nombreuses publications sur le cinéma et la culture populaire, dont Batman, une légende urbaine dans la même collection. Le soir tombé, il construit en cachette une nouvelle Étoile de la mort.
Bjrn-Olav Dozo enseigne la sociologie des littératures populaires, les humanités numériques et les études vidéoludiques à l'Université de Liège. Il est l'auteur de La Vie litteraire a la toise (Le Cri, 2010), et Mesures de l'ecrivain (Presses universitaires de Liège, 2011)
Dick Tomasovic enseigne les théories et pratiques du cinéma et des arts du spectacle à l'Université de Liège. Il est l'auteur de plusieurs livres, dont Batman, une légende urbaine (Les Impressions nouvelles, 2019).
Il y en a qui ont fait du théâtre en attendant de pouvoir faire du cinéma. D'autres qui ont été influencés par la scène et en ont témoigné dans leurs films. D'autres encore qui se sont fait connaître par le cinéma et ont attendu longtemps avant de tenter l'expérience théâtrale. Quel que soit leur parcours, ces artistes expriment le lien profond, parfois problématique ou paradoxal qui unit cinéma et théâtre. On dit qu'au cinéma, c'est la mise en scène qui est première, alors que sur les planches, ce sont le texte et les acteurs qui règnent ; parfois, ce n'est pas si simple. Une dizaine de créateurs et créatrices de premier plan, forts de leur expérience, s'expriment ici sur les deux domaines. Deux passions qui n'en font qu'une : mettre en scène.
Ce volume a été réalisé sous la direction de N. T. Binh, Camille Bui et Jean-Paul Figasso. Il rassemble de grands entretiens inédits avec Zabou Breitman, Peter Brook, Arnaud Desplechin, Xavier Durringer, Guillaume Gallienne, Benoît Jacquot, Agnès Jaoui, Alexis Michalik et Safy Nebbou.