En 1965, dans l'épisode bien nommé The Town of No Return de la quatrième saison de la série déjà culte Chapeau melon et bottes de cuir (The Avengers en version originale), une certaine Emma Peel fait son apparition. Incarnée par la sublime Diana Rigg, elle impose le fétichisme de ses bottes de cuir, balaie d'un regard incendiaire tous les autres personnages de la série, forme un inoubliable et sulfureux duo avec le flegmatique John Steed (Patrick Macnee) et brûle à jamais la rétine des téléspectateurs par ses innombrables audaces de jeune femme intrépide.
Elle devient instantanément une immense icône de la culture pop des années 60 et de la libéralisation sexuelle. Car, faut-il le rappeler, Emma Peel est d'abord un jeu de mots avec « Man appeal ». Jamais femme n'a été aussi fatale.
Stephen Sarrazin est enseignant, critique et curateur d'expositions. Spécialiste du cinéma japonais contemporain et des arts vidéos et électroniques, circulant et travaillant entre Londres, Paris et Tokyo, il a collaboré à de nombreux magazines en France et à l'étranger dont Art Press, HK Extrême Orient, Flash Art, et Mondes du cinéma. Il est l'auteur de Réponses du cinéma japonais contemporain (Lettmotif, 2013) et a co-dirigé l'ouvrage Mamoru Oshii, rencontre(s) (Moutons électriques, 2021).
Depuis son apparition remarquée dans le Poudlard Express, où elle disait déjà « tout savoir » de Harry Potter, Hermione Granger s'est imposée comme un des personnages les plus complexes et emblématiques de J. K. Rowling. Moquée en raison de son physique, suscitant l'agacement par son légalisme, sa tendance à faire la morale, son perfectionnisme et son incroyable réussite scolaire, Hermione est dans le même temps d'une fidélité infaillible en amitié, pour laquelle elle est prête à réviser ses principes. Son portrait est ondoyant : première de classe altruiste, rat de bibliothèque tourné vers l'action, être de raison en proie à des émotions incontrôlables. Rien n'est simple dans le tourbillon de l'adolescence, surtout lorsque l'on est né Moldu dans le monde des Sorciers.
Maître de conférences à l'Université de Liège et responsable de la collection « Espace Nord », Tanguy Habrand est un spécialiste des questions touchant au monde éditorial et à l'objet-livre. On lui doit notamment Le Prix unique du livre. Histoire d'un combat (2007), une Histoire de l'édition en Belgique (xve-xxie siècle) (2018) et Le Livre au temps du confinement (2020). Serdaigle de coeur et d'esprit, il serait un des rares élèves de Poudlard à avoir suivi une formation par correspondance.
Milou apparaît dès la première vignette illustrée de Tintin au pays des Soviets et il sera le dernier de la famille tintinesque à s'exprimer dans l'ultime album inachevé, Tintin et L'Alph-Art. Toujours présent entre ces deux extrêmes, il est indispensable aux Aventures.
Son caractère hybride - canin et humain - fait la spécificité et la richesse de ce personnage hors normes. Milou est le compagnon inséparable de son maître, son confident, son contradicteur, son alter ego, son sauveur récurrent, son joker dans les cas désespérés. Mais il est aussi son opposé, son négatif, son alibi facétieux. Il est l'antidote à la perfection du jeune reporter, un anti-héros à qui des milliers de lecteurs peuvent s'identifier, il est le côté humain de Tintin. Trop humain ?
Renaud Nattiez s'est tourné vers l'écriture après des études de philosophie et le passage par une grande école aujourd'hui sur le point de disparaître. Il est l'auteur de plusieurs essais consacrés à l'oeuvre d'Hergé. Le Mystère Tintin, les raisons d'un succès universel (Les Impressions Nouvelles) l'a fait connaître dans le monde de la tintinologie. Il a également publié Le Dictionnaire Tintin, Les Femmes dans le monde de Tintin, et Brassens et Tintin, deux mondes parallèles.
DARK VADOR, Chevalier Jedi et Seigneur Sith, est le personnage central de la célèbre saga cinématographique Star Wars, développée par George Lucas dès 1977. Son apparence effrayante, son charisme intimidant et son terrible destin en ont fait l'une des plus grandes icônes de la culture populaire et l'incarnation du Mal absolu. Mais l'intérêt de la figure réside peut-être davantage dans ses ambivalences. Pour le comprendre, il faut croiser les regards sociologiques et esthétiques, politiques et poétiques, qui permettront de suivre tant le processus de radicalisation spirituelle du personnage que sa métamorphose physique. Dark Vador est un autre Prométhée moderne, une autre créature de Frankenstein, qui transgresse les limites humaines, les lois naturelles et les principes divins. Du jeune et impétueux Anakin Skywalker, dévoré par une colère romantique, au cyborg terrifiant en quête de rédemption, Dark Vador est l'un de nos grands mythes modernes qui raconte autant nos phobies que nos fantasmes contemporains.
Car qui n'a jamais été tenté par le côté obscur ?
Bjrn-Olav Dozo enseigne la sociologie des littératures populaires, les humanités numériques et les études vidéoludiques à l'Université de Liège. Il a collaboré à de nombreuses publications sur la bande dessinée et les cultures de masse. Il lui arrive parfois de se déguiser en Wookie ; il grogne alors de joie.
Dick Tomasovic enseigne les théories et pratiques du cinéma et des arts du spectacle à l'Université de Liège. Il est l'auteur de nombreuses publications sur le cinéma et la culture populaire, dont Batman, une légende urbaine dans la même collection. Le soir tombé, il construit en cachette une nouvelle Étoile de la mort.
Bjrn-Olav Dozo enseigne la sociologie des littératures populaires, les humanités numériques et les études vidéoludiques à l'Université de Liège. Il est l'auteur de La Vie litteraire a la toise (Le Cri, 2010), et Mesures de l'ecrivain (Presses universitaires de Liège, 2011)
Dick Tomasovic enseigne les théories et pratiques du cinéma et des arts du spectacle à l'Université de Liège. Il est l'auteur de plusieurs livres, dont Batman, une légende urbaine (Les Impressions nouvelles, 2019).
Dans Hunger Games, l'Amérique régresse et se morphe en un reflet tordu de la République de Rome. Les ors baroques du Capitole rappellent les rêves de grandeur dévastateurs de Napoléon, des fascistes italiens ou même des nazis. Rebelle et réincarnation pop de Diane chasseresse, Katniss Everdeen écrit une contre-histoire des États-Unis à l'encre de son arc.
Célébrons l'insoumission de Katniss Everdeeen, « la fille du feu » star de ce brûlot militant contre l'absolutisme. Cette jeune femme forte délivrée des diktats de ce que le monde patriarcal nomme la beauté est une athlète combattive, loyale et déterminée. Gladiatrice, Robine des bois, gagnante de Koh-Lanta, elle inspire encore, avec son salut à trois doigts, les manifestants pro-démocratie à Hong Kong.
Eddy Chevalier est professeur agrégé d'anglais et docteur en civilisation américaine. Il enseigne en classes préparatoires littéraires à Paris. Il a notamment publié Shakespeare à la plage (Dunod, 2020).
Le chevalier noir, le justicier masqué, le plus grand détective du monde, l'homme chauve-souris... Les surnoms de Batman mettent en exergue quelques unes des différentes facettes de ce personnage sombre, mystérieux et complexe.Depuis sa création en 1939, par le dessinateur Bob Kane et le scénariste Bill Finger, Batman n'a cessé d'être requalifié jusqu'à multiplier tous les paradoxes identitaires : justicier violent refusant les armes létales, hors-la-loi collaborant avec la police, âme solitaire entourée de nombreux compagnons, super-héros surpuissant dépourvu de pouvoirs...Rarement un héros de bande dessinée aura avoué une telle plasticité et aura supporté, sans fléchir, les innombrables relectures kaléidoscopiques des multiples artistes chargés de lui faire vivre de nouvelles aventures.Dick Tomasovic n'a pas de double identité reconnue. Professeur à l'Université de Liège en Théories et pratiques du cinéma et des arts du spectacle, il intervient régulièrement en tant que chroniqueur culturel pour différents médias. Il est notamment l'auteur du Palimpseste noir, notes sur l'impétigo, la terreur, et le cinéma américain contemporain (Yellow Now, 2002), du Corps en abîme, sur la figurine et le cinéma d'animation (Rouge Profond, 2006), et de SHOTS ! Alcool & cinéma (Caïd, 2015).
Dick Tomasovic n'a pas de double identité reconnue. Professeur à l'Université de Liège en Théories et pratiques du cinéma et des arts du spectacle, il intervient régulièrement en tant que chroniqueur culturel pour différents médias. Il est notamment l'auteur du Palimpseste noir, notes sur l'impétigo, la terreur, et le cinéma américain contemporain (Yellow Now, 2002), du Corps en abîme, sur la figurine et le cinéma d'animation (Rouge Profond, 2006), et de SHOTS ! Alcool & cinéma (Caïd, 2015).
Lorsque le maître du manga, Osamu Tezuka, donne naissance au personnage d'Astro en 1952, il s'inspire du célèbre roman de Collodi, Les Aventures de Pinocchio. Mais le destin du petit Astro est bien différent du pantin de bois, la féérie semblant remplacée par la science-fiction. Rejeté par son géniteur (le Dr. Tenma, chef du Ministère de la Science), vendu à un cirque, il est sauvé par un vieux scientifique idéaliste qui l'élève comme une interface prônant l'harmonie entre les hommes et les machines, mais aussi comme un héros, défenseur des humains contre les robots devenus fous. Pris entre deux mondes, Astro ne peut trouver le sien. Simulacre d'humain, créature inachevée, orphelin ultime condamné au syndrome de Peter Pan, Astro ne serait-il pas le dernier des Garçons Perdus ?
Nicolas Tellop est critique, journaliste et rédacteur en chef pour de nombreux magazines qui investiguent les méandres de la pop culture tels que Kaboom, Neuvième Art 2.0, Chronic'art, Le Magazine Littéraire, La Septième Obsession, Diacritik, Carbone ou Les Cahiers de la BD. Spécialiste de la bande dessinée et du cinéma, il est l'auteur de plusieurs essais remarqués dont L'Anti-Atome, Franquin à l'épreuve de la vie ; Les Courses-poursuites au cinéma ; Snoopy Theory ; Un songe de Corto Maltese.
Nosferatu, c'est d'abord l'autre nom de Dracula, celui que Murnau a utilisé pour son film Nosferatu, eine Symphonie des Grauens, chef-d'oeuvre du cinéma muet expressionniste allemand, terrorisant les écrans du monde entier dès 1922.
Mais Nosferatu est aussi un autre personnage, démarqué de la brutalité esthétique un peu kitsch de la création originale par une finesse savante et mélancolique.
Si ces deux versants de la figure du vampire ont cristallisé quelques-unes des angoisses les plus fondamentales de la nature humaine (la peur de mourir, mais aussi et surtout la peur et le désir de l'autre, jusqu'à boire sa vie), ils l'ont fait sous des poétiques différentes et contrastées. Il s'agit peut-être aujourd'hui, pour mieux les comprendre, de les opposer : Nosferatu contre Dracula ?
Olivier Smolders est écrivain et cinéaste. Il est l'auteur d'une quinzaine de films troublants et puissants primés dans de nombreux festivals internationaux, dont Mort à Vignolle (1998), Nuit noire (2005) ou, dernièrement, L'Accord du pluriel (2017) et Axolotl (2018). Il a écrit de nombreux essais sur le cinéma très remarqués, dont Eraserhead de David Lynch (Yellow Now, 1998) et Voyage autour de ma chambre (Les Impressions nouvelles, 2009).
Martine remonte le fleuve aux crocodiles, Martine marche sur la Lune, Martine fait du kung-fu ou Martine trouve un vaccin sont autant d'albums que l'on ne lira jamais. Car Martine n'est pas ce genre d'aventurière.Dans son monde, il n'existe que peu, voire pas du tout, de problèmes, ni de dangers, ni de misère. Seule la face la plus aimable du monde se fait jour, au grand bonheur des satiristes des réseaux sociaux qui ne cessent de détourner les célèbres couvertures de ses récits pour s'amuser des folies du monde contemporain.Cette éternelle petite fille sage, âgée pour toujours d'une dizaine d'années, inventée pour les éditions Casterman en 1954 par l'auteur Gilbert Delahaye et le dessinateur Marcel Marlier, au coup de crayon si souvent imité mais si rarement égalé, s'est posée en véritable phénomène de l'édition sans jamais avoir accompli d'exploit héroïque, si ce n'est de perdurer et même d'évoluer au fil des époques sans se faire remarquer. À moins cependant que l'on ne regarde sous une autre échelle la notion d'épopée ou, mieux encore, que l'on ose considérer à nouveau, comme un enfant, les domaines de l'anodin, du banal et du quotidien pour ce qu'ils sont : des terrains de jeux où surgissent sans cesse d'infinies et authentiques aventures.Laurence Boudart est licenciée en traduction et docteure en lettres modernes. Après avoir enseigné le français, les littératures et cultures francophones ainsi que la traduction à l'Université de Valladolid pendant près de 15 ans, elle occupe le poste de directrice aux Archives & Musée de la Littérature. Elle a écrit une soixantaine d'articles et de communications scientifiques portant essentiellement sur les lettres belges et est coauteure d'ouvrages collectifs et d'éditions critiques. Elle se perd régulièrement en forêt à la recherche de Patapouf et de Moustache.
Laurence Boudart est licenciée en traduction et docteure en lettres modernes. Après avoir enseigné le français, les littératures et cultures francophones ainsi que la traduction à l'Université de Valladolid, elle occupe le poste de directrice aux Archives & Musée de la Littérature (Bibliothèque royale de Belgique). Elle a écrit une soixantaine d'articles et de communications portant essentiellement sur les lettres belges et est coauteure d'ouvrages collectifs et d'éditions critiques.
Être Barbarella, c'est être femme libre et indépendante, émancipée et aventurière, séduisante et fascinante, pleinement inscrite au coeur des sixties. Dessinée par Jean-Claude Forest dès 1962 à partir de la plastique de Brigitte Bardot, incarnée par Jane Fonda pour la caméra de Roger Vadim en 1968, Barbarella brise les tabous comme les images stéréotypées de la pin-up. Fille de l'espace, elle est aussi une fille de son temps, qui traverse les problématiques contemporaines : l'éthique et l'érotique, l'antispécisme et le transhumanisme, l'urgence écologique et la critique des modes de gouvernance. Ambassadrice de la paix, Barbarella fait l'amour plutôt que la guerre ; sa conquête spatiale est celle du plaisir, son odyssée, sauvage et impromptue, ouvre le champ de tous nos possibles.
Philosophe intrépide, Véronique Bergen est l'auteur de nombreux essais philosophiques interrogeant les esthétiques et les métaphysiques contemporaines (L'Ontologie de Gilles Deleuze ; Le Corps glorieux de la top-modèle ; Luchino Visconti, les promesses du crépuscule ; Patti Smith, Horses ... ) ainsi que de plusieurs romans qui s'intéressent aux voix des oubliés et aux voies des oppressions (Kaspar Hauser ou la phrase préférée du vent ; Tous doivent être sauvés ou aucun).
Jack Sparrow, dont le nom de moineau claque comme un drapeau dans le vent, est à la fois le pire et le meilleur des pirates. Ses aventures fantasques et fantastiques nourrissent depuis 2003 la franchise de blockbusters hollywoodiens Pirates des Caraïbes.
Créé d'après une attraction du parc Disneyland et interprété pour l'éternité avec une réjouissante et irrésistible facétie par l'acteur Johnny Depp, Sparrow affronte inlassablement des soldats, des boucaniers et d'autres créatures surnaturelles à la recherche de trésors prodigieux.
Entre deux gorgées de rhum (et deux ivresses), Sparrow parvient à ses fins en parlant, en négociant, en mentant et en trahissant. L'arme préférée du pirate n'est autre que la parole. Mais quels sont donc les ressorts retors de cette linguistique pirate ?
Laurent de Sutter sillonne les mers agitées de la pensée et de la culture contemporaine. Théoricien du droit, agitateur de la pop philosophie, directeur de collections à Polity Press et aux Presses universitaires de France, il est aussi l'auteur de très nombreux essais dont, dernièrement, Poétique de la police (Rouge Profond, 2017), Théorie du kamikaze (PUF, 2016) et L'âge de l'anesthésie : La mise sous contrôle des affects (Les Liens qui Libèrent, 2018).
De tous les détectives finauds et autres enquêteurs rusés qui peuplent les fictions policières, le commissaire Maigret, le célèbre héros de Georges Simenon inventé en 1931, est peut-être l'un des plus singuliers. Son attitude, des plus placides, est avant tout celle d'un brave fonctionnaire de police soucieux de bien faire son travail. Il scrute, il observe, il absorbe les données multiples de l'environnement psychosociologique du crime.Quelles sont au juste les méthodes de ce commissaire ? Pour répondre à cette question, l'enquête doit se mener dans le coeur des romans comme des films et séries qui ont popularisé le flair de l'énigmatique policier du Quai des Orfèvres. Alors, peut-être, pourra-t-on savoir si Maigret est bien l'homme ordinaire qu'il prétend être...
Jean-Baptiste Baronian a consacré sa vie au monde du livre et à la littérature. Éditeur, dès l'âge de 26 ans, aux Éditions Marabout, il s'impose rapidement comme une autorité dans le domaine des littératures fantastiques et policières. Romancier (sous le pseudonyme, entre autres, d'Alexandre Lous), essayiste et biographe, il est l'un des plus grands connaisseurs au monde de Georges Simenon, à laquelle il a consacré de nombreuses parutions (dont Simenon, l'homme à romans, Éditions Textuel, 2002).
Dire que le personnage de Sherlock Holmes a influencé le récit policier relève de la vérité simple. Il impose le modèle du détective logicien. Même sous forme de relectures postmodernes, nous n'en avons toujours pas fini. Comme figure, il est tout simplement une icône aux attributs immédiatement reconnaissables : deerstalker, pipe et macfarlane, dont l'origine importe peu, qu'il s'agisse d'Arthur Conan Doyle, du dessinateur Sidney Paget ou de l'acteur William Gillette, tant il est vrai que l'on ne prête qu'aux riches. Mais l'importance du détective l'a conduit à s'exporter vers d'autres aires littéraires. L'objectif de cet ouvrage est d'analyser l'influence de Sherlock Holmes sur les différents genres de l'imaginaire : fantastique, science-fiction et fantasy.
Xavier Mauméjean est un écrivain français. Diplômé en philosophie et science des religions, fan de Sherlock Holmes, il compte parmi les membres du Club des Mendiants Amateurs de Madrid réunissant les passionnés du héros d'A. Conan Doyle. On lui doit notamment "Les Mémoires de l'Homme-éléphant" (Prix Gérardmer du meilleur roman fantastique, 2000), "La Vénus Anatomique" (Prix Rosny aîné, 2005) et "Bloodsilver" avec Johan Héliot (Grand Prix de l'Imaginaire, 2008).