Dans Colle-moi, on suit les réflexions d'un jeune garçon dont les parents se sont séparés. Désespérément à la recherche du lien familial perdu, l'enfant partage des états d'âme nuancés, riches. On y reconnaitra l'écriture franche et sensible de Véronique Grenier (Hiroshimoi, Chenous, Carnet de parc) qui n'hésite pas à décortiquer les émotions au moyen d'images étonnantes et toutes simples.
Le commérage et ses déclinaisons. Notre besoin d'histoires. Les chaises qui grincent sur les galeries. Britney Spears. Le potin comme liant social et censeur moral. Parler des autres pour faire taire ses voix intérieures.
La brièveté de la vie. L'ordre du monde. Se sentir comme l'émanation de quelque chose de plus grand que soi. Le bonheur. L'élan. Les livres et les poètes. Mourir sans murmures, apaisé, avec la vérité en partage.
Cinq ans après sa création, Nouveau Projet se penche sur un des traits saillants du 21e siècle: l'hyperinformation. Cette ère où les dépêches circulent de façon quasi instantanée, où le métier de journaliste change pour la énième fois de visage, où tout un chacun tente à son niveau d'aviser, de prévenir, de documenter. Nouveau Projet tente un pas de côté sur cette question, pour l'aborder de façon constructive. De quelle façon souhaitons-nous nous renseigner sur les autres et sur le monde? Et de quelle manière voulons nous renseigner les autres? Voilà les pistes qui ont guidé notre grand dossier (S')informer.
ma paume sur le tissu pelucheux du pyjama
un coeur repousse ma main
ça me rassure de savoir que
cette chose startée dans mon ventre
se lasse pas elle de continuer de se faire aller
j'ai fabriqué un coeur qui a le goût de battre
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Chenous, c'est une histoire de flocons sur des petites langues et de frette au fond du ventre. De la poésie de désordre, de comptoir et de rebord de fenêtre. Chenous, c'est l'histoire d'une débarque.
C'est un lieu rond. On y arrive du dessus parce qu'on l'a ressenti. Un jour de trop. Il y a des arbres. Un plan d'eau. Des aires de jeux. De repos. Faut faire le tour. Longer le bord.
Choisir la vie, le vide.
Au parc du last call, on se teste l'espoir, le vouloir, le soi, une épreuve à' fois.
Il y a parfois des ruptures qui ne peuvent pas arriver, mais qui le devraient. Parce que les coeurs se crient après sans arrêt, enterrent tout le reste, s'enterrent eux-mêmes. Ils s'emportent et se débattent et débordent, avec cette certitude qu'ils s'arrêteront le jour final, le jour ultime où, à se heurter sans arrêt, à s'exister de trop près, à s'attendre, un coup de trop les éclatera. Hiroshimoi est un récit en fragments d'ordinaire amoureux, coincé dans une boucle, qui martèle sans fin que l'espoir, c'est la résignation.