Père de la « négritude », concept qu'il a créé dans les années 1930 avec Senghor, Aimé Césaire est l'une des figures majeures des lettres francophones. Recueils de poésie, pièces de théâtre, essais innombrables, son oeuvre demeure toujours d'une grande actualité.
Dans ces entretiens, Césaire évoque sa jeunesse, son arrivée à Paris, son entrée à l'École normale supérieure, sa rencontre avec Senghor, son engagement politique. À partir de 1945, date de son élection à la mairie de Fort-de-France puis à la députation, il mène une double carrière : homme politique et écrivain. Les questions du colonialisme, de la place des Antillais dans leur propre pays, de la culture africaine sont abordées avec humour et détachement ; c'est la voix d'un homme immense qu'il nous est donné d'entendre, dans sa force et sa modestie.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Laurent Fauvel adore observer ses contemporains. Il a jeté sur eux un oeil amusé, volontiers complice, gentiment critique. Car on ne griffe bien que ceux que l'on comprend, et on ne comprend bien que ceux que l'on aime. Il en a tiré une galerie de portraits - de caractères serait plus exact.
Chacun s'amusera à y retrouver ses amis, ses collègues... ou lui-même. Vous saurez aussi ce que conseiller à votre copain, acheter à votre mari ou offrir à votre père.
L'élégance, c'est savoir faire face à toutes les situations, même les plus complexes. Et certaines se révèlent autrement délicates qu'elles le semblent au premier coup d'oeil : acheter, porter et entretenir un vêtement, composer sa garde-robe ou boucler une valise, sans mourir.
Voici, un guide critique, et souvent féroce, des boutiques des principales villes de France, Belgique et Suisse. Des découvertes, des confirmations, certes, mais aussi de grands coups de griffes à des réputations injustifiées, ou simplement dépassées. Vous saurez où aller pour être élégant, ce qu'il faut acheter, mais aussi ce qu'il faut fuir.
Homosexuels, toxicomanes, habitants des DOM-TOM, immigrés, prostitué(e) s, détenus... Depuis toujours, la société française se désintéresse de ces minorités, oscillant à leur égard entre ignorance et répression. Or, voici qu'un nouveau virus, en posant un problème de santé publique, contraint à regarder dans le détail les modes de vie de ces « marginaux », à nommer des faits contraires aux traditions culturelles. Les divers pouvoirs ont réagi, avec retard, à cette nécessité. Médecins, fonctionnaires, responsables politiques, médiatiques ou religieux, se sont révélés aussi désemparés et malhabiles que les familles. Dans le même temps, les malades du sida, qui est d'abord apparu comme une maladie des élites intellectuelles, se sont révoltés contre ces carences. Refusant de s'en tenir à l'attitude traditionnelle d'« obligés », ils ont revendiqué leurs droits d'usagers d'un système de soins.
Jean de Savigny, secrétaire général de l'Assistance publique, et ancien directeur de l'Agence française de lutte contre le sida, a subi - au premier rang - ce choc culturel et, d'abord, la remise en cause de la toute-puissance de la science. Sans craindre de prendre le contre-pied des modes et des fantasmes collectifs, et alors que, dans nos sociétés développées, le sida est sinon vaincu, du moins contenu, il nous indique le prix que nous devrons payer pour vivre avec lui : celui de la lucidité sur nous-mêmes et notre société. Car le sida est, aussi, devenu une maladie de l'imaginaire.
La philosophie morale reste-t-elle possible et nécessaire ? Les succès actuels des livres de morale, des expressions telles que « génération morale », laissent penser que, malgré la crise du sujet, la réflexion morale est en plein renouveau.
Sans prôner aucun «retour» aux illusions précédant la psychanalyse, l'histoire, la sociologie et l'essor de la biologie contemporaine, Catherine Chalier, philosophe, maître de conférences à l'université de Paris-X-Nanterre, voudrait réfléchir à la responsabilité qu'impose cette nouvelle actualité de l'éthique. Pour ne pas être dupe de cette actualité, parfois si mondaine, et pour accorder tout leur poids aux actes de l'homme, la confrontation termes à termes des philosophies de Kant et de Levinas (bonne volonté, Bien, Mal, liberté, etc.) ne pouvait être que fructueuse. Avec eux, contre l'objectivisme scientiste d'aujourd'hui, Catherine Chalier rappelle que la morale ne se déduit d'aucun savoir théorique, car l'urgence et l'espérance dont est porteuse la question « Que dois-je faire ?» excèdent les limites imparties à la connaissance et trouvent tout leur sens, précisément, dans une pensée du sujet humain.
L'éthique, oeuvre de toute une vie, n'est pas une attitude éphémère ; la nécessité intérieure de penser la morale à la fin d'un siècle qui semble en avoir aboli jusqu'à l'idée demeure inentamée. En méditer la signification, c'est, inlassablement, rendre témoignage à l'humanité de l'homme.
Pour les Socialistes, un siècle après Marx et Proudhon, la propriété, c'est toujours le vol. Cette idée archaïque porte en germe tous les totalitarismes.
Pour le Club de l'Horloge, la propriété est une institution forgée par notre histoire, qui puise sa force dans des comportements profondément enracinés dans la nature humaine. Elle constitue un gage d'efficacité économique. C'est une école de responsabilité, ouverte à tous. Sa diffusion la plus large, répond aux aspirations des Français. Elle est la meilleure arme contre les privilèges, qu'engendrent inévitablement, les solutions collectivistes et bureaucratiques.
Dans « Vive la Propriété ! » le Club de l'Horloge défend la conception d'un citoyen propriétaire de lui-même, libre de diriger sa vie, responsable de ses actes, seul décideur de l'usage de ses droits, que l'État a pour mission de sauvegarder, et non pas de restreindre.
Après « Les racines du futur », « La politique du vivant », « Le défi démographique », « Le péril bureaucratique », « Le grand tabou », « Un nouveau printemps pour l'Éducation », « Échecs et injustices du socialisme », « Le socialisme contre le Tiers Monde », « L'École en accusation », « Socialisme et fascisme : une même famille ? », le Club de l'Horloge s'affirme, une fois encore, comme la principale force de renouvellement intellectuel de l'opposition.