Et si... le pouvoir de changer le cours des choses en profondeur était entre nos mains ? Et si..., en réalité, nous avions à disposition, sans en avoir vraiment conscience, un des outils les plus puissants qui existe ? Et si..., en plus, on se mettait ensemble pour y arriver ?
Rob Hopkins nous invite dans son nouveau livre à rêver. Mais à rêver en grand, en remettant l'imagination au coeur de nos vies quotidiennes, professionnelles, sociales et familiales. Cet ouvrage est un appel à l'action pour libérer notre imagination collective, qui prend racine dans l'histoire d'individus et de communautés venant du monde entier qui ont d'ores et déjà emprunté le chemin de l'imagination et initié des changements rapides et profonds pour un meilleur futur.
Pour mieux agir contre les inégalités, il existe un nouvel outil qui nous vient du féminisme noir : l'intersectionnalité, qui révèle des discriminations parfois invisibles et pouvant se renforcer les unes les autres. Cette notion a été théorisée par une juriste, Kimberlé W. Crenshaw, dans deux célèbres essais de 1989 et 1991 qu'on trouvera rassemblés ici pour la première fois et dans une traduction inédite.
Il y a vingt ans, pour la première fois, on dénombrait plus de régimes démocratiques que de dictatures ; quelques années et une crise économique mondiale plus tard, les régimes autoritaires sont de nouveau plus nombreux. Comment les dictatures ont-elles fait pour prospérer après Staline, Hitler et Mao ? Pour asseoir leur pouvoir, les dictateurs classiques du XXe siècle utilisaient une arme : la terreur. Le XXIe siècle a vu surgir une nouvelle génération de dictateurs et d'autocrates (Lee Kwuan Yew, Fujimori, Poutine, Erdogan, Orban, etc.), les "spin dictators", qui exploitent les leviers de la politique démocratique et utilisent des formes plus discrètes de manipulation pour étendre leur emprise. Ce livre très informé raconte et décrypte ces nouvelles armes de la tyrannie.
« Si l'éducateur est celui qui sait, si les élèves sont ceux qui ignorent, il incombe au premier de donner, de remettre, d'apporter, de transmettre comme en dépôt son savoir aux seconds. Il n'est donc pas étonnant que, dans cette vision "bancaire" de l'éducation, les élèves soient vus comme des êtres d'adaptation, d'ajustement. Et plus ils s'emploient à archiver les dépôts qui leur sont versés, moins ils développent en eux la conscience critique qui leur permettrait de s'insérer dans le monde, en transformateurs de celui-ci. En sujets. Dans la mesure où cette vision bancaire de l'éducation annule ou minimise le pouvoir créateur des élèves, qu'elle stimule leur naïveté et non leur esprit critique, elle satisfait les intérêts des oppresseurs : pour eux, il n'est pas fondamental de mettre à nu le monde, ni de le transformer.
Les oppresseurs maintiennent les masses aliénées, à travers des mythes indispensables au statu quo. Par exemple, le mythe selon lequel tout un chacun, à condition de ne pas être fénéant, peut devenir un entrepreneur ; le mythe de l'héroïsme des classes oppressives, comme gardiennes de l'ordre ; le mythe du droit de toutes et tous à l'éducation. »
À l'image d'autres grands pédagogues, en premier lieu Célestin Freinet, Freire rappelle que projet éducatif et projet social sont indissociables. Selon lui, le but de l'éducateur est de donner aux opprimés les moyens de construire une conscience claire de leur position, et de rechercher avec eux les moyens de transformer le monde. Écrit en 1968 au Chili, ce texte irrigue aujourd'hui encore la pensée de la pédagogie critique partout dans le monde.
Pédagogue brésilien, Paulo Freire (1921-1997) est mondialement connu pour ses travaux sur l'alphabétisation des adultes des classes populaires et son engagement dans la lutte contre l'oppression par l'éducation. Ses ouvrages sont traduits dans plus de vingt langues.
À l'ère des fake news et autres faits alternatifs, il est revigorant de relire ce qu'Umberto Eco avait à dire sur le sujet. Avec sa clarté, et son gai savoir habituels, le grand écrivain italien déconstruit les notions de mensonge, de faux et de falsification, dont il a si souvent joué dans ses fictions. L'humaniste emprunte autant à l'histoire de la logique, à la philosophie du langage qu'à la littérature, pour nous parler d'éthique, de mauvaise foi, d'ironie et d'authenticité. Car encore faut-il connaître la vérité pour mentir tout en disant le faux.
Eco nous rappelle que notre capacité à évoluer dans le monde avec sécurité se fonde sur le contrat social, et que notre meilleur allié contre les mensonges et les falsifications reste le temps puisque - presque toujours - celui qui ment ou falsifie finit par être découvert.
Dans cet essai aussi bref que réjouissant, le grand intellectuel italien nous offre des clés pour démêler le vrai du faux.
Traduit de l'italien par Myriem Bouzaher
Comment le mouvement Black Lives Matter a-t-il pu naître sous le mandat du premier président noir ?
Une plongée dans l'histoire du racisme aux États-Unis, écrite par une universitaire et militante membre du mouvement Black Lives Matter.
Réédition avec une préface qui actualise ce classique sur le renouveau des luttes contre le racisme aux États-Unis à l'aune de l'évolution des luttes sociales au cours de la dernière décennie.
Cet essai revient sur l'« économie politique du racisme » depuis la fin de l'esclavage, le reflux des mouvements sociaux des années 1960 et l'essor d'une élite noire prompte à relayer les préjugés racistes et anti-pauvres. Il défend le potentiel universaliste de Black Lives Matter : afro-américain et tourné contre les violences policières, il peut parfaitement rallier d'autres groupes et s'étendre à une lutte générale pour la redistribution des richesses.
Dès 2017, K-Y. Taylor avait anticipé la déflagration qui suivra l'assassinat de George Floyd en 2020, comme plus tôt le meurtre de Mike Brown par un policier blanc avait marqué un point de rupture pour les Afro-Américains de Ferguson (Missouri). Peut-être était-ce à cause de l'inhumanité de la police, qui a laissé le corps de Brown pourrir dans la chaleur estivale. Peut-être était-ce à cause de l'arsenal militaire qu'elle a sorti dès les premières manifestations. Avec ses armes à feu et ses blindés, la police a déclaré la guerre aux habitants noirs.
Militante antiraciste, féministe et anticapitaliste, Keeanga-Yamahtta Taylor enseigne au Département d'études afro-américaines de l'université de Princeton. Black Lives Matter, son premier livre, a reçu de nombreux prix et a été plusieurs fois réimprimé depuis sa sortie aux États-Unis.
Blues et féminisme noir s'intéresse à trois chanteuses de blues qui incarnent les racines et l'identité de la culture musicale noire américaine : Gertrude « Ma » Rainey, Bessie Smith et Billie Holiday. Angela Davis, universitaire et féministe, analyse les paroles des chansons pour en extraire la substance revendicative : autonomie - qu'elle soit sexuelle, géographique ou financière - et égalité - de sexe et de race. En croisant contexte historique, social et politique de cette époque, qui va des années 1920 aux années 1940, elle démontre que sous des aspects sous-culturels véhiculés par la culture dominante, le blues reste « la » musique de l'émancipation, des Noirs et, plus encore, des femmes noires.
Angela Davis, née en 1944, est une auteure et activiste noire nord-américaine.
Regroupant le plus grand nombre de textes d'Emma Goldman traduits en français, cette anthologie compose un vibrant plaidoyer en faveur du syndicalisme révolutionnaire, de l'athéisme et de l'égalité entre les sexes, ainsi qu'une charge implacable contre le patriotisme et le puritanisme. Emma Goldman y prend entre autres la défense de la pédagogie anti-autoritaire de Francisco Ferrer, elle critique sévèrement le pouvoir bolchevique en Russie et s'en prend au système carcéral, preuve d'un échec social collectif.
Il Bel Paese. C'est ainsi qu'on surnommait l'Italie autrefois. Mais voilà, la page de l'amabilité et de l'accueil souriant est tournée. Dans la charmante ville de Macerata, un jour de février 2018, Luca Traini saisit un pistolet et tire sur les «Nègres» qui croisent sa route. Neuf blessés. Sur son cou est tatoué le nom qu'il s'est donné: Lupo, «le loup». Son geste n'est pas un cas isolé. À Turin, sans raison aucune, on tabasse un migrant allongé sur un banc. En Calabre, au milieu des orangeraies, trois saisonniers africains sont tués à coup de feu au bord de la route. Ces épisodes n'ont pas lieu par hasard. Ce sont les signaux d'un malaise diffus qui touche «l'homme oublié», dérouté par la mondialisation: repli sur soi, peur de l'avenir, désarroi, indifférence envers le désespoir d'autrui, rage de se sentir les oubliés du bien-être proclamé. Le geste de Lupo ne fait que traduire en violence cette amertume. Il est temps de le comprendre, car ce sont nos démocraties tout entières qui sont menacées.
À l'histoire emblématique de Lupo répond une réflexion sur la montée du populisme en Occident.
Combien de gens savent que le plus grand génocide de l'histoire de l'humanité a été perpétré contre les peuples autochtones des Amériques? On estime en effet que, dans la foulée de la conquête du Nouveau Monde, 90 à 95% de la population originaire du continent, soit quelque 70 millions de personnes, a été éliminée en raison des guerres, du pillage, de l'asservissement et des maladies introduites par les colons européens.
Avec Le génocide des Amériques, Moema Viezzer et Marcel Grondin cherchent à montrer comment une telle hécatombe a pu se produire. Cinq grands espaces - Caraïbes, Mexique, Andes, Brésil et États-Unis - sont passés en revue, auxquels s'ajoute un chapitre inédit sur le cas canadien, signé Pierrot Ross-Tremblay et Nawel Hamidi.
Si ce livre offre un panorama du génocide des peuples premiers des Amériques, il fait aussi le récit de leur résistance et de leur lutte pour survivre jusqu'à aujourd'hui. Car les blessures liées à la colonisation européenne ne sont pas seulement chose du passé: de nombreux peuples indigènes, dépossédés de leurs territoires et de leurs biens, se battent encore pour faire respecter leurs droits humains les plus élémentaires. Pour que la vérité et la réconciliation ne soient pas que des mots creux, il est temps de décoloniser l'histoire des Amériques.
C'est à la disparition du monde des "choses" ou des "objets" que Byung-Chul Han consacre ce nouveau livre. Les choses stabilisent la vie humaine, lui confèrent une continuité. Pôles de repos du monde, les choses sont aujourd'hui totalement recouvertes par les informations. Mais il n'est pas possible de séjourner auprès des informations... Quel rapport entretenons-nous désormais avec les choses ? Que deviennent-elles lorsque, pénétrées par les informations, elles deviennent elles-mêmes des informations et s'immatérialisent ? Han poursuit sa critique de la rationalité technique et numérique en s'interrogeant sur la signification des objets et leur effet dans notre existence. Sans doute le plus nostalgique, le plus touchant et le plus polémique des livres de Han parus en langue française.
L'année 1913 est l'apogée du XXe siècle tout juste né : tout semble encore possible, ouvert et, en même temps, la lueur du déclin est déjà perceptible. Pour les peintres, les écrivains, les musiciens, il est évident que l'humanité a déjà perdu son innocence. À Paris comme à Londres, à Vienne comme à Berlin ou encore à Trieste ou Venise, les artistes agissent comme si il n'y avait pas de lendemain. Proust s'engage dans la recherche du temps perdu ; dans le hall d'un hôtel, Rilke et Freud débattent de la beauté et de la fugacité et, pendant que Stravinsky célèbre le sacre du printemps, à Munich, un barbouilleur de tableaux autrichien nommé Adolf Hitler vend des vues urbaines pittoresques. Duchamp fixe une roue de bicyclette sur un tabouret et Matisse apporte à Picasso un bouquet de fleurs. Armstrong apprend à jouer de la trompette. La petite boutique de chapeaux de Coco Chanel se développe et, en décembre, Malevitch peint un carré noir.
Avec brio et sensibilité, Florian Illies dresse le portrait fascinant d'une année exceptionnelle.
Cest l'esclavage et le système colonial qui ont créé, au cours du XIX siècle, les conditions de développement de l'épidémiologie, cette science qui étudie la transmission des maladies. Des cargaisons d'esclaves à préserver moins par humanité que pour leur valeur économique au réservoir presque illimité de cobayes fournis par ce commerce, cet ouvrage retrace les origines douloureuses d'une avancée médicale qui porta ses fruits dès la grande épidémie de choléra de 1856. Il raconte la naissance de l'épidémiologie dans les cales des bateaux d'esclaves, les cellules des prisons ou encore sur le front, en s'appuyant sur les riches archives de l'époque.
Jim Downs revisite l'histoire des faits médicaux à la lumière du développement de la bureaucratie coloniale mais aussi au rythme des circulations et des échanges entre les différents territoires des empires coloniaux. Ces pratiques sont mises en relation avec l'évolution des théories médicales entre les XVIII et XIX siècles portant sur les corps noirs. Ces derniers, utilisés à des fins de recherche, restent pourtant absents de tous les récits des médecins.
Histoire sociale et médicale, cet ouvrage redonne aux esclaves, aux corps blessés des soldats, aux prisonniers et aux pèlerins une existence propre.
« C'est un travail dangereux de souder à quelques centimètres d'une cuve de pétrole. Une seule étincelle est capable d'amorcer une bombe qui peut emporter une raffinerie. C'est pour cela qu'on vous dit d'utiliser cette bâche gris sale, qui résiste aux températures élevées car elle est produite avec une substance légère et indestructible : l'amiante. Avec elle, les étincelles restent prisonnières et vous, vous restez prisonnier avec elles, et sous la bâche en amiante, vous respirez les substances libérées par la fusion de l'électrode. Une seule fibre d'amiante et dans vingt ans vous êtes mort. »
Alberto Prunetti raconte l'histoire de son père, Renato, né en 1945 à Livourne. Soudeur dans les raffineries et les aciéries italiennes depuis l'âge de quatorze ans, Renato s'empoisonne lentement au travail : il respire de l'essence, le plomb lui entre dans les os, le titane lui bouche les pores de la peau, et finalement, une fibre d'amiante se glisse dans ses poumons. Il meurt à 59 ans, après plusieurs années passées à l'hôpital.
En contrepoint de ce récit tragique, l'auteur rapporte ses souvenirs d'enfance, entre parties de foot et bagarres, et décrit une époque, sa musique, ses dialectes, ses grands événements sportifs - dans cette Toscane ouvrière où les années 1970 furent une décennie de luttes sociales, avant que les restructurations des années 1980 n'y mettent bon ordre.
L'opposition entre le père, parfait représentant de l'idéologie stalinienne du travail, et le fils qui incarne très vite la figure du précaire, n'empêche pas que s'exprime le profond amour qui les lie, teinté d'agacement et d'amusement avant que la maladie ne s'installe. L'humour constant, la délicatesse des sentiments, l'érudition historique et technique se mêlent dans ce récit.
Né dans les espaces publics clandestins et masculins des Lumières anglaises, le mouvement anarchiste au 19e siècle était accusé de « conspiration » par des gouvernements effrayés par la révolution. Au début du 21e siècle, diverses « théories du complot » suggèrent que les anarchistes sont contrôlés par le gouvernement. Au sein même des groupes anarchistes, de nombreuses idées complotistes ainsi que des préjugés sur le genre et la laïcité circulent, nuisant aux efforts de « solidarité ». Mettre de l'ordre dans l'histoire de la gauche radicale, voilà l'objectif de cet essai iconoclaste. Erica Lagalisse propose donc une réflexion sur l'autorité au sein des mouvements de gauche et de la mouvance anarchiste, dans une perspective féministe et décoloniale qui en examine les angles morts. Les inégalités de genre, de classe et la domination Nord-Sud sont tour à tour évoquées dans ce portrait de ce qui constitue le capital culturel de plusieurs leaders élitistes de la gauche. Dans un contexte où les théories conspirationnistes sont florissantes, Lagalisse montre comment il est impérieux de comprendre l'attrait qu'elles exercent auprès de populations moins scolarisées. Tenant à la fois de l'histoire, de l'ethnographie et du récit, ce brillant essai d'une activiste, elle-même anarchiste et féministe, est un ouvrage majeur.
« C'est précisément à cause des effets néfastes de cette abondante désinformation sur la fraternité révolutionnaire dans la culture populaire que je trouve utile, sur le plan politique, de tirer ces affaires au clair. »
Après le succès de La troisième révolution industrielle (plus de 40 000 exemplaires vendus), Jeremy Rifkin présente ici ce que sera la société collaborative de demain. Le prospectiviste de génie y dessine un nouveau paradigme favorisé par l'essor des nouvelles technologies : les communaux collaboratifs.
Le XXIe siècle sera le siècle des bouleversements démographiques, avec, en particulier, l'essor des populations métissées.
La révolution démographique étudie ces transformations et leurs conséquences politiques. Eric Kaufmann nous fait traverser l'histoire démographique et migratoire des États-Unis et d'une grande partie de l'Europe occidentale, pour nous expliquer le monde d'aujourd'hui et de demain. Il analyse les phénomènes de repli, de peur, les idées fausses aussi sur le communautarisme et la flambée des discours d'extrême droite et des populismes. Il s'agit de comprendre l'origine de ces bouleversements et la naissance possible d'une nouvelle majorité
métissée, dotée d'une histoire commune, qui balayera les peurs et évitera la balkanisation du monde.
Traduit de l'anglais par Étienne Gomez
On ne cesse d'entendre leurs noms. Uber, Airbnb, Lyft et tant d'autres jeunes pousses devenues grandes seraient en passe de redéfinir le capitalisme.
Pourtant, si l'on gratte le vernis d'innovation, cette vague de sociétés high-tech, pour la plupart américaines, est financée par des fonds de capital-risque sur un mode on ne peut plus traditionnel. Et derrière des promesses alléchantes dignes des mouvements sociaux les plus vertueux se dissimule une réalité bien plus glauque : l'économie du partage est en train de faire pénétrer dans des domaines auparavant protégés de nos vies un marché toujours plus avide et déréglementé.
Tom Slee offre ici une synthèse lucide et documentée des enjeux liés à ce qu'on appelle l'économie du partage ou collaborative. Tranchant comme un rasoir, Ce qui est à toi est à moi montre que parce que ce modèle offre à quelques-uns la possibilité de gagner des fortunes aux dépens des collectivités, il est rien moins que délétère sur le plan social, urbain et économique.
Une histoire globale (XVIIIe-XIXe siècles)
Les récits de Conrad m'accompagnent depuis mon enfance. À cette époque, j'aimais surtout l'aventure, le bruit et le parfum de la mer. [...] Je pensais avoir mis de côté Conrad
jusqu'à ce que, il y a quelques années, un ami [...] me dise : as-tu remarqué que tes terrains de recherche suivent à peu près les périples de Conrad ?
Le livre de l'historien Alessandro Stanziani ne parle pas des voyages de Joseph Conrad, mais des travailleurs et des asservis que l'écrivain polonais a côtoyés : les serfs de Russie, les salariés et les marins des empires français et britannique, les esclaves et les immigrés de l'océan Indien. Il s'achève au Congo, dans les violences extrêmes perpétrées contre les indigènes par des compagnies coloniales en quête effrénée de profits.
De la pensée des Lumières à l'évolution du droit et à la réalité des conditions de travail, Alessandro Stanziani montre par son approche globale que l'histoire du travail forcé ne peut se comprendre qu'en relation avec celle du travail libre. Les deux aires ne cessent de se superposer et de se répondre mutuellement pour écrire une seule et même histoire encore inachevée, celle d'une difficile émancipation.
Directeur d'études à l'EHESS et directeur de recherche CNRS, Alessandro Stanziani a notamment publié Les Entrelacements du monde. Histoire globale, pensée globale (CNRS Éditions, 2018).
Directeur de recherche CNRS, Alessandro Stanziani est directeur d'études à l'EHESS. Il est notammment l'auteur de Les entrelacements du monde. Histoire globale, pensée globale (CNRS éditions, 2018).
Un livre qui révolutionne l'école et place l'élève aux commandes de sa propre expérience.
Imaginez un lieu où des garçons et des filles, dès l'âge de quatre ans, mènent chaque jour leur vie comme bon leur semble. Il s'agit pourtant d'une école - mais à la différence qu'ici il n'y a aucun programme prédéfini, le seul critère pour chaque élève étant : « Fais ce qui te motive, au rythme qui est le tien, aussi longtemps que tu le souhaites, et assume la responsabilité de tes choix. Les adultes sont là pour t'aider, uniquement quand et si tu en fais la demande. »
La Sudbury Valley School, une école ? Certainement, au vu des résultats : au terme de cette scolarité, certes atypique, les anciens élèves sont des êtres épanouis et responsables. Certains se lancent dans la vie active, d'autres suivent des formations ou entrent à l'université.
L'École de la liberté n'est pas un traité sur l'éducation, mais un document fondateur, touchant et très instructif, sur une manière de considérer la jeunesse qui permet à chaque jeune de découvrir par lui-même ce qu'il veut faire de sa vie. Car, pour l'essentiel, ce n'est pas nous qui enseignons aux enfants ; nous les aidons simplement à apprendre... Et quand ils apprennent vite et bien, c'est parce qu'ils le veulent, et non parce qu'ils le doivent.
Ayant largement fait ses preuves, ce modèle a essaimé : il existe aujourd'hui des dizaines d'écoles de ce type un peu partout dans le monde, et elles commencent à prendre racine en France.
L'auteur
Daniel A. Greenberg a été professeur de physique à la Columbia University avant de se lancer dans l'aventure de l'école Sudbury Valley, qu'il a cofondée en 1968. Il a publié près d'une vingtaine d'ouvrages sur le modèle de fonctionnement de cette école ainsi que dans le domaine des sciences et de la philosophie.
L'École de la liberté (Free at Last) est publié dans une douzaine de langues.
"Créez le bonheur où que vous soyez". Un livre pour s'inspirer des personnes les plus heureuses du monde et être plus épanouis au quotidien.
Où se trouvent les « zones bleues du bonheur », ces endroits où vivent les personnes les plus heureuses du monde ? Quels sont leurs secrets et comment appliquer à nos vies leur art du bonheur ?
Dan Buettner nous ouvre la voie à travers :
o les témoignages de personnes inspirantes qui incarnent le bonheur au Costa Rica, au Danemark et à Singapour ;
o un test pour calculer sa « note de bonheur » et découvrir ce qu'elle révèle de soi ;
o des pistes pour repenser sa vie afin de la rendre plus heureuse et stimulante au quotidien ;
o le top 10 des recommandations d'experts internationaux sur les meilleures façons de créer le bonheur autour de soi.
À la fois pratique et inspirant, ce livre prouve que n'importe qui, n'importe où, peut se construire une vie épanouie et harmonieuse.
Démocratie ou technologie : de la lutte entre deux systèmes incompatibles ne peut triompher qu'un seul gagnant.
La technologie a radicalement changé notre façon de vivre. Mais ne nous sommes-nous pas confiés trop à la légère à une poignée d'utopistes de la Silicon Valley et de capital-risqueurs ? Que nous apprennent les scandales récents de violation de données impliquant des sociétés comme Facebook et Cambridge Analytica ? Que signifie l'intelligence artificielle pour notre démocratie d'avant Big Data ?
Jamie Bartlett s'invite dans le débat en affirmant que l'utilisation inconditionnelle de ces technologies use lentement les fondements de la démocratie : la classe moyenne s'érode, l'autorité souveraine et la société civile s'affaiblissent, et nous, citoyens, perdons progressivement nos facultés critiques, voire notre libre arbitre. Belle illustration de ces tendances, le mouvement des Gilets jaunes en France, auquel l'auteur consacre un chapitre.
Dans un récit passionnant, il explique pourquoi la technologie est en train de gagner la bataille mais aussi comment, en soutenant les piliers de la démocratie, nous pouvons la sauver avant qu'il ne soit trop tard.
« Un livre magnifique écrit par l'un des plus grands experts mondiaux en révolution numérique. » - Literary Review
« Ce livre n'aurait pas pu arriver à un meilleur moment... L'Homme ou la Machine montre clairement qu'il est encore temps de reprendre le contrôle. » - Sunday Times
Un inventaire pour mémorial
Un bracelet en forme de paon, un simple couteau, un livre de poèmes, des perles offertes à une jeune musulmane par un maharaja... Autant de souvenirs, de fragments de destins d'un monde sur le point d'être englouti avec ses derniers témoins vivants. Car soixante-dix après la partition de l'Inde et du Pakistan quelles traces subsistent de l'ancien pays unifié ?
Pour ressusciter cette culture, Aanchal Malhotra s'attache aux objets qui ont accompagné ce peuple (ses arrière-grands-parents, notamment) pendant l'exode, et qui, désormais, sont chargés de symboles. A travers ces legs se raconte l'histoire des différentes communautés hindou, musulmane et sikh qui composent le pays.
Grâce à une succession de courts chapitres consacrés à chacun de ces objets, Aanchal Malhotra tend à restituer la mémoire d'un pays disparu.
Notre futur sera radieux, et les technologies qui le fondent sont déjà là !
Votre téléphone portable remplace aujourd'hui une caméra, un appareil photo, une calculatrice, une montre, un organisateur, un baladeur... Que deviendra-t-il quand l'intelligence artificielle rencontrera l'impression 3D ? Ou quand la réalité virtuelle croisera la blockchain ? Ces technologies se renforcent les unes les autres et nous promettent richesses et surprises en série - pour le meilleur, et bien plus tôt qu'on ne l'imagine.
Dans cet ouvrage optimiste, Peter Diamandis et Steven Kotler révèlent comment la digitalisation et la convergence des technologies vont bouleverser toutes les facettes de notre quotidien : éducation, loisirs, santé, transports, finances... Allant à rebours des discours décroissants ou collapsologues, ils présentent les start-up qui vont " plus vite que le futur " et les extraordinaires potentialités de leurs découvertes.
Indispensable et captivant, cet essai lève le voile sur le monde de demain, à mille lieues de celui que nous imaginons.